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LES ARCHIVES 2005 DE LA
GUINEE-BISSAU
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- Jeudi 24 mars 2005 : L'ex-président,
Koumba Yala, a remis au tribunal
régional de Bissau une requête de
contestation de l'acte de renonciation au
pouvoir qu'il avait signé "par la
force" le 14 septembre 2003 suite au
coup d'Etat militaire perpétré par le
chef détat-major des armées,
Sebrao Correia, qui l'a évincé de la
présidence de la République. Il
envisage maintenant d'obtenir des
tribunaux une annulation de cette
renonciation forcée afin d'officialiser
sa candidature à l'élection
présidentielle du 19 juin 2005 sous les
couleurs du Parti de la Rénovation
Sociale (PRS), principale force de
l'opposition qu'il a fondé en 1992.
Selon la constitution de la
Guinée-Bissau, un président qui renonce
au pouvoir ne peut être candidat à
aucun poste électif de l'Etat pendant
les 5 années qui suivent sa
renonciation. NDLR. Sebrao Correia a
été assassiné le 6 octobre 2004 par
des soldats mutinés mécontents du non
versement des arrièrés de leurs soldes.
** La
Commission africaine des droits de
l'homme et des peuples (CADHP) a
invité le gouvernement de la
Guinée-Bissau à lui soumettre son
rapport sur les droits de la femme et le
protocole d'institutionnalisation du
Tribunal des droits de l'homme que le
gouvernement ne lui a toujours pas remis.
Le président de la CADHP, Emmanuel
Victor Dankwa, a déclaré que "le
gouvernement de Carlos Gomes Junior est
le seul du continent à n'avoir pas
obtempéré jusqu'ici aux injonctions de
la Commission, dont la mission séjourne
dans le pays depuis le 16 mars
2005".
Mercredi 30 mars 2005 : Dans
un communiqué publié mardi à Dakar
(Sénégal), le Représentant spécial du
Secrétaire général de l'ONU pour
l'Afrique de l'Ouest, Ahmedou
Ould-Abdallah, a
appelé mardi "tous les
Bissau-Guinéens à respecter la nouvelle
date sans report supplémentaire"
des élections présidentielles fixées
au 19 juin 2005, alors que le dernier rapport (format
pdf) du Secrétaire général de l'ONU,
Kofi Annan, en date du 16 mars 2005,
prévient qu'en dépit d'améliorations
considérables, le pays continue de
"se heurter à d'énormes
difficultés".
Mercredi 20 avril 2005 : Un
accord a été signé mardi par le
ministre des Affaires étrangères,
Soares Sambu, et l'ambassadeur du
Portugal à Bissau, José Manuel Pais
Moreira, en présence des ministres de
l'Education, Marciano Barbeiro, et de la
Santé, Odete Semedo, portant sur
l'attribution par le Portugal de 160 000
euros visant à réhabiliter et à
équiper des lycées des régions de Gabu
et Bafata dans l'est du pays, ainsi que
l'hôpital de Bafata. Le diplomate
portugais a relevé que ce geste de son
gouvernement s'inscrit dans le cadre du
Programme indicatif de coopération
(PIN), dans son volet Plan annuel de
coopération (PAC), signé au début de
l`année entre les 2 pays.
Vendredi 27 mai 2005 : Le
président de la République, Henrique
Rosa, a annoncé mercredi que la
"brève occupation" du palais
présidentiel de Bissau, la capitale, qui
a eu lieu dans la nuit de mardi à
mercredi menée par l'ex-président Kumba
Yala et un groupe de militaires, est une
"tentative de coup d'Etat". 5
officiers supérieurs auraient été
arrêtés après cette occupation dont le
général Nharé Yala, responsable de la
sécurité à la présidence et le
capitaine Marcelino Insam. Le secrétaire
général du Parti pour la rénovation
sociale (PRS, ex-parti au pouvoir) de
Kumba Yala, Artur Sanha, et 2 autres
dirigeants du PRS étaient
"activement recherchés" par la
police. 3 personnes ont été blessées,
dont 2 grièvement, pendant la mise à
sac mercredi à Bissau du siège du parti
de l'ex-président Kumba Yala par 300
jeunes qui entendaient protester contre
cette "tentative de coup
d'Etat". Kumba Yala, renversé le 14
septembre 2003 par un coup d'Etat
militaire sans violence perpétré par le
général Verissimo Correia Seabre, chef
d'état-major de l'armée, s'était
déclaré le 15 mai 2005 toujours
président du pays et avait
"annoncé" le report de la
présidentielle du 19 juin 2005 qui doit
mettre fin à une période de transition
entamée après son renversement.
** Le "Quotidien" du
Sénégal a rapporté que la France a
donné 500 000 euros aux autorités
bissau-guinéennes pour quelles
puissent payer le salaire des
fonctionnaires. Largent leur a
été octroyé à travers le Fonds
durgence créé par le Programme
des Nations Unies pour le développement
(PNUD).
Lundi 20 juin 2005 : Premier
tour dimanche de l'élection
présidentielle où près de 500 000
électeurs étaient appelés aux urnes
pour choisir, parmi 13 candidats, leur
président. Les 2 grands favoris sont les
anciens présidents Joao Bernardo Vieira
(1980-1999), candidat indépendant, et
Malam Bacai Sanha (mai 1999-janvier
200O), investi par le Parti africain pour
l'indépendance de la Guinée-Bissau et
du Cap-Vert (PAIGC,
au pouvoir), l'ex-parti unique. Kumba
Yala, président de 2000 à 2003, avait
été renversé en septembre 2003 par un
coup d'Etat militaire et bien qu'investi
par le Parti de la rénovation sociale
(PRS, ex-pouvoir), et qui a été
autorisé à se présenter à la
présidentielle, est interdit
d'activités politiques jusqu'en 2008 en
vertu de la Charte de transition - qui
fait office de Constitution - adoptée
après son renversement. Depuis 15 ans,
aucun président n'a pu terminer un
mandat. 250 observateurs ont été
déployés par l'Union européenne (UE)
et l'Union africaine
(UA) pour veiller au bon déroulement du
scrutin.
Mardi 21 juin 2005 : "Les
opérations de vote se sont déroulées
dans la transparence, la liberté et
l'équité", ont annoncé lundi soir
dans un communiqué commun l'Union Africaine
(UA), la Communauté économique des
Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO),
la Communauté des
pays de langue portugaise
(CPLP), ainsi que le gouvernement
américain. L'Union économique et
monétaire ouest-africaine (UEMOA)
et la Rencontre africaine pour la
défense des droits de l'Homme (RADDHO),
ont aussi constaté que "la campagne
électorale s'était déroulée dans un
climat calme et serein".
Vendredi 24 juin 2005 : Le
Parti de la rénovation sociale (PRS) de
Kumba Yala, candidat à la
présidentielle en Guinée-Bissau battu
à l'issue du premier tour, a rejeté
jeudi les résultats annoncés par la
Commission nationale électorale et
annoncé le dépôt prochain d'une
réclamation. Le deuxième tour doit
avoir lieu 3 semaines après la
proclamation officielle des résultats du
premier tour par la Cour suprême,
prévue de 7 à 10 jours après le vote,
selon la CNE.
Vendredi 1er juillet 2005 : Le
Parti de la Rénovation Sociale (PRS,
opposition de Kumba Yala), a exigé la
démission "immédiate" du
gouvernement du Premier ministre Carlos
Gomes Junior. L'opposition dénonce
"l'excès de zèle" du chef du
gouvernement lors de la manifestation du
samedi 25 juin 2005 au cours de laquelle
4 militants du parti de Kumba Yala ont
trouvé la mort. Le président par
intérim du PRS, Alberto Nambeia, a
condamné "la manière violente et
brutale" avec laquelle les forces de
sécurité ont réprimé la
manifestation, un "massacre de
jeunes" selon lui.
Jeudi 1er septembre 2005 : Le
directeur général de la santé publique
au ministère de la Santé, Tomé Vaz, a
annoncé mardi lors d'une conférence de
presse à Bissau la capitale que
l'épidémie de choléra qui sévit plus
particulièrement dans la capitale Bissau
et dans la région de Bimbo dans l'ouest,
depuis le début du mois de juin 2005, a
déjà fait 230 morts sur plus de 10 000
cas enregistrés en 3 mois dans tout le
pays. 5 pays ont apporté une assistance
matérielle et financière d'une valeur
estimée à plus de 426 000 euros, selon
le ministère de la Santé. Le Portugal a
fait des dons cumulés de 300 000 euros,
la France, 15 000 euros et la Chine 150
000 euros, tandis que le Sénégal voisin
a apporté une aide estimée à 3
millions de FCFA (près de 4 600 euros),
et la Guinée, autre pays voisin, 4,5
millions de FCFA (plus de 6 800 euros),
d'après le Ministère de la Santé.
Lundi 3 octobre 2005 : Joao
Bernardo Vieira, élu président le 24
juillet 2005, a prêté serment samedi à
Bissau, la capitale. Dans son discours
d'investiture, il a promis d'oeuvrer pour
la réconciliation, l'unité nationale,
la paix sociale, la stabilité politique
et le développement économique du pays.
Aucun chef d'Etat étranger ne
participait à la cérémonie
d'investiture qui s'est déroulée à
huis clos sous la protection d'un
impressionnant dispositif de sécurité.
Le président Vieira, qui est arrivé au
pouvoir le 15 novembre 1980 par un coup
d'Etat, avait été lui-même renversé
par le général Mané le 7 mai 1999. Ce
dernier a été tué lors d'une fusillade
avec les forces loyalistes le 30 novembre
2000.
Lundi 31 octobre 2005 : Le
nouveau président Joao Bernardo
Vieira, élu le 24
juillet 2005, a dissous samedi le
gouvernement du Premier ministre Carlos
Gomes Junior après des différends entre
la présidence et la primature en vertu
de "l'article 104 de la
constitution, qui autorise le président
à prendre une telle mesure "en cas
de crise susceptible de mettre en cause
la stabilité du pays et le
fonctionnement des institutions".
Selon la Constitution, il dispose de 7
jours pour nommer un nouveau Premier
ministre sur proposition de la majorité
à l'Assemblée nationale.
Vendredi 4 novembre 2005 : Aristide
Gomes, ancien vice-président du Parti
pour l'Indépendance de la Guinée et des
Iles du Cap-Vert (PAIGC), proche
du président Nino Vieira, a été nommé
mercredi Premier ministre en remplacement
de Carlos Gomes Junior, limogé samedi 29
octobre 2005 par le Président Joao Bernardo
Vieira, élu le 24
juillet 2005, qui a dissous également
tout le gouvernement.
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