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Haiti n'existe pas : 1804-2004, deux cents ans de solitude de Christophe Wargny
Haïti, 1804-2004 : Entre mythes et et réalités de Yves Saint-Gérard
Haïti et la France : Rapport à Dominique à Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères de Régis Debray, Collectif



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ARCHIVES HAITI ANNEE 2003

Mardi 11 février 2003 : La police est intervenue avec force (gaz lacrymogènes, matraques et tirs en l'air) pour disperser samedi une manifestation de protestation contre le président Aristide, les manifestants n'ayant pas voulu suivre l'itinéraire qui leur avait été fixé.

Mardi 8 juillet 2003 : Un porte-parole des garde-côtes de Miami a annoncé lundi que 450 "boat people" interceptés la semaine dernière au large des Bahamas, ont été rapatriés en Haïti. Les réfugiés haïtiens "récupérés" en mer ou sur les côtes sont automatiquement rapatriés, contrairement aux réfugiés cubains qui ont la possibilité de réclamer l'asile politique aux Etats-Unis. Selon les garde-côtes, environ 1 100 Haïtiens ont déjà été arrètés depuis le début de l'année contre 1 300 en 2002. Plus de liens : rapport sur les réfugiés haïtiens par la Commission Interaméricaine des Droits de l'homme ; brève chronologie des événements survenus en Haïti (mi-décembre 2002-7 février 2003, pdf) ; les forces d'occupation américaines quittent Haïti laissant un pays en ruines ; les causes de la permanence de la crise en Haïti.

Mercredi 23 juillet 2003 : Un câble de haute tension s'est rompu lundi lors d'un match de basket opposant des adolescents à Petit-Goave à 70 km de la capitale Port-au-Prince. 15 spectateurs sont morts électrocutés. Le maire de Petit-Goave a indiqué que le réseau électrique avait 55 ans et qu'il avait besoin d'être rénové.

Samedi 2 août 2003 : Selon la FAO, 3,8 millions de personnes souffrent de la faim. L'organisation a décidé de mettre en place des programmes agricoles auprès de 500 000 personnes les plus vulnérables en relançant l'agriculture et en fournissant semences, outils, animaux ou en menant des campagnes de vaccination pour protéger les troupeaux. Les sécheresses et les inondations à répétition détruisent régulièrement les récoltes.
 
Jeudi 28 août 2003 : Suite à une visite effectuée du 18 au 22 août en République d’Haïti, la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), organe principal de l’Organisation des États Américains (OEA), a publié lundi un rapport sur la liberté de pensée et d'expression en Haïti qui dénonce le non respect des droits de la personne, les arrestations "effectuées en dehors des normes légales" et les "cas de détention préventive prolongée". Le rapport déplore les attaques dont ont été victimes plusieurs journalistes, dont certains sont décédés. L'assassinat, l'intimidation et les menaces ainsi que le saccage ou la destruction de l'équipement et du matériel de divers moyens de communication sont utilisés fréquemment contre les responsables de la communication, mais aussi de la population. Le rapport précise que "l'impunité prévaut dans les enquêtes relatives à ces agressions à l'encontre des journalistes et des moyens de communication contribue, en outre, à créer une atmosphère d'intimidation et de menace qui affecte le plein exercice de la liberté d'expression en Haïti." (Voir le rapport de la CIDH )
Vendredi 24 octobre 2003 : Afin de répondre à l’appel des Nations Unies pour l’envoi d’une aide d’urgence, dans le cadre du programme intégré de réponse aux besoins urgents des communautés et des populations vulnérables, le ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin, a décidé de verser 350 000 euros à l’OAA (FAO). Cette somme sera une contribution au projet (d’un montant total de 850 000 dollars) de soutien à la construction de citernes d’eau familiales dans le nord ouest d’Haïti, ce qui permettra de réduire l’incidence des maladies d’origine hydrique et d’améliorer la situation nutritionnelle de plusieurs centaines de familles, en facilitant leur accès à l’eau potable.

Mardi 28 octobre 2003 : Depuis plus d'une semaine l'opposition manifeste dans tout le pays pour dénoncer la mauvaise gestion et la corruption du gouvernement. Ce week-end, aux Gonaïves, les manifestations ont dégénéré en violents affrontements avec la police faisant 2 morts dont une jeune fille de 17 ans et 2 blessés.

Samedi 15 novembre 2003 : Une étudiante de 21 ans qui rentrait de ses cours, a été tuée jeudi aux Gonaïves à 150 km de la capitale Port-au-Prince, d'une balle dans la tête lorsque la police a dispersé en tirant des coups de feu une manifestation de protestation contre le président Aristide. Les manifestants accusent le gouvernement Aristide d'être responsable de la mort du chef du mouvement Front de résistance anti-Aristide, Amiot Métayer, retrouvé mort le 22 septembre dernier, le corps criblé de balles.

Samedi 13 décembre 2003 : Plusieurs milliers d'étudiants et l'opposition manifestent depuis plus de 3 jours pour demander la démission du président Jean-Bertrand Aristide. Des partisans du président haïtien ont organisé des manifestations parallèles. Des affrontements violents ont éclaté entre partisans et opposants au président Aristide. Un passant a été tué par balle, 25 autres personnes ont été blessées par des partisans de Jean-Bertrand Aristide. La ministre de l'Education, Marie Carmel Austin, a donné sa démission à la suite de ces violences. Plusieurs radios indépendantes ont repris leurs émissions sous protection de la police. Elles avaient cessé d'émettre après avoir reçu des menaces de mort.

Vendredi 19 décembre 2003 : De nouvelles manifestations ont été organisées dans tout le pays pour demander la démission du président Aristide. Selon "AlterPresse" elles ont été dispersées violemment par les forces de l'ordre aidée "par des civils armés montés dans des véhicules administratifs". Plusieurs personnes ont été blessées par balles, d'autres frappées à coups de bâton. 7 personnes ont été arrêtées dont l'un des chefs de file de l'opposition dans le nord, le pasteur Mélius Jackson Noël.

Samedi 20 décembre 2003 : Dans un document publié le 15 décembre 2003, le Centre Oecuménique des Droits Humains (CEDH), l'Institut Mobile d'Education Démocratique (IMED) et Haïti Solidarité Internationale (HSI), font état de l'emploi systématique de la violence par des policiers et des partisans du pouvoir contre la population civile aux Gonaïves (Centre-ouest) et dans d'autres villes du pays. Des témoignages montrent que les patrouilles policières pratiquent systèmatiquement l'intimidation à l'encontre des populations à Petit-Goâve. Les organisations de défense des droits humains dénoncent une vague d'arrestations et d'enlèvements effectués par des agents de la police et des civils armés aux Gonaïves. Des tracteurs du Ministère des Travaux Publics auraient été utilisés pour détruire des édifices de la ville, parmi lesquels un Ciné-club, une école, un dépôt de marchandises et la maison d'Amyot Métayer, ancien partisan du président Aristide, assassiné en septembre dernier. Le rapport qualifie l'État haïtien actuel de "grand délinquant", qui a, selon eux, instauré en Haïti un régime de violence et de désordre à la veille du bicentenaire de l'Indépendance (1er janvier 2004). (Source : "AlterPresse"). La porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères Cécile Pozzo Di Borgo, a appelé les autorités haïtiennes "à s'assurer que les forces de police agissent dans le strict respect de la légalité" déplorant les violences qui ont provoqué depuis septembre "la mort de plus de 20 personnes".

Mardi 23 décembre 2003 : Un inspecteur de la police nationale a démissionné vendredi soir dénonçant la situation au sein de la police et affirmant : " la Police nationale est infestée de tueurs à gages et de bandits, dont la présence a été imposée par la présidence du pays." C'est la première démission publique d'un policier depuis le 5 décembre, date où la police était intervenue violemment contre les manifestations des étudiants qui demandaient la démission du président Jean-Bertrand Aristide. ** Un homme a été abattu lundi à Port-au-Prince par la police anti-émeute au cours d'une importante manifestation demandant la démission du président Aristide.

Mercredi 24 décembre 2003 : Après la manifestation de lundi organisée dans la capitale Port-au-Prince demandant la démission du président Aristide, 2 personnes ont été tuées au cours de heurts avec la police anti-émeutes, 6 autres ont été blessées. Voir le reportage photo de la manifestation (source AlterPresse).





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