- SOMMAIRE
ETATS-UNIS, FIL-INFO-ETATS-UNIS
©, 2004, ARCHIVES, AVRIL 2004
- Vendredi 2 avril 2004 : Une
réception a été donnée hier au
Congrès américain à Washington pour
marquer le 25e anniversaire du Taiwan
Relations Act (TRA), une loi qui sert de
clé de voûte aux relations
américano-taiwanaises en labsence
de liens diplomatiques. Le TRA est entré
en vigueur le 10 avril 1979, après la
reconnaissance par Washington du régime
de Pékin et la rupture des relations
diplomatiques avec Taipei, sous
ladministration de Jimmy Carter. Le
TRA définit le cadre des relations
semi-officielles qui lient désormais les
Etats-Unis à Taiwan. Il autorise en
outre Washington à vendre à lîle
les armements nécessaires à sa défense
et à lui fournir une assistance
militaire matérielle en cas
dagression.
Lundi 5 avril 2004 : Le
secrétaire d'Etat américain Colin
Powell a reconnu vendredi soir que les
preuves qu'il a présentées en février
2003 à l'ONU sur des laboratoires
mobiles censés faire partie de l'arsenal
irakien d'armes de destruction massive
n'étaient "pas si solides".
** Tous les étrangers
qui souhaitent se rendre aux Etats-Unis
se verront imposer dès le mois de
septembre la prise de leurs empreintes
digitales et de photographies. Les
voyageurs des pays occidentaux qui n'ont
pas besoin de visa pour entrer dans le
pays, notamment la Suisse, seront
également concernés par cette mesure
qui restera en vigueur pour au moins deux
ans. Elle mettra fin à une disposition
qui permettait aux ressortissants de 27
pays, pour la plupart européens,
d'entrer aux Etats-Unis pour des séjours
de moins de trois mois sans avoir à se
soumettre à une prise d'empreintes
digitales et de photographie d'identité.
Mardi 6 avril 2004 : Le
Bureau des communications stratégiques
(Stratcom), service de presse des forces
de la coalition en Irak, dirigé par des
proches du président Bush, est accusé
"de n'être qu'un outil de
communication au service de la
réélection du président" en
montrant l'Irak sous "son meilleur
jour" et de "veiller à ce que
les Américains aient une image positive
de l'invasion, de l'occupation et de la
reconstruction de l'Irak", où plus
de 600 soldats américains sont morts
depuis le début des opérations
militaires en mars 2003. Selon un
employé de la Stratcom, sous couvert
d'anonymat, le service de presse a
envoyé des communiqués "bonnes
nouvelles" ciblés aux médias
américains, dans le but de détourner
les critiques de la politique de George
Bush durant les primaires démocrates.
Pour Bob Boorstin, du Centre pour le
progrès américain, groupe d'experts
indépendants basé à Washington,
"partout et chaque fois qu'ils le
peuvent les partisans de Bush manipulent
tout ce qu'ils peuvent". Le bureau
de la Stratcom est composé de 21 membres
du Parti républicain, dont 11 ont
travaillé dans l'administration Bush,
sur un total de 58 employés civils
américains, selon les chiffres fournis
par Dan Senor, le patron du bureau,
ancien porte-parole de l'actuel ministre
américain à l'Energie.
Jeudi 8 avril 2004 : Le
secrétaire d'Etat à la Défense Donald
Rumsfeld a affirmé que la violence de
ces derniers jours en Irak "étaient
l'oeuvre de quelques voyous, gangs et
terroristes", et non un
"soulèvement populaire contre
l'occupation américaine". Il a
indiqué que les soldats américains
déployés en Irak pourraient rester plus
longtemps dans le pays.
Vendredi 9 avril 2004 : La
conseillère du président Bush pour la
sécurité nationale, Condolezza Rice, a
été interrogée en audience publique
pendant plus de 3 heures par les membres
de la Commission d'enquête indépendante
chargée de faire la lumière sur les
responsabilités dans les attentats du 11
septembre 2001. Elle a rejeté les
accusations de négligence faites à
l'encontre de l'administration Bush
indiquant que "le président Bush
comprenait la menace et comprenait son
importance" ajoutant
"Tragiquement, avant le 11
septembre, ce pays n'était tout
simplement pas sur le pied de
guerre".
Samedi 10 avril 2004 : L'ancien
vice-président américain Al Gore a
été entendu à huis clos vendredi
pendant près de 3 heures par la
commission d'enquête sur les attentats
du 11 septembre 2001.
Lundi 12 avril 2004 : La
commission d'enquête indépendante sur
les attentats de septembre 2001 a forcé
la Maison Blanche a publié samedi le
mémorandum classé "secret
défense" , intitulé "Ben
Laden déterminé à frapper aux
Etats-Unis", sur les activités
d'Al-Qaïda aux Etats-Unis et remis à
George W. Bush le 6 août 2001 plus d'un
mois avant les attentats du 11 septembre
2001 accusé d'avoir "négligé la
menace terroriste". C'est la
première fois que le secret défense est
levé sur ce type de documents. ** Le
"Miami Herald" a révélé dans
son édition de samedi que le prince
héritier Felipe d'Espagne et sa
fiancée, l'ancienne présentatrice de
télévision Letizia Ortiz en transit à
Miami, entre les Bahamas et l'Espagne,
ont été soumis comme les autres
passagers, à un contrôle de sécurité.
Le prince et son garde du corps ont
estimé "qu'ils n'avaient pas à se
soumettre à ce contrôle". Lauren
Stover, porte-parole de l'administration
de sécurité dans les transports, a
expliqué que "cette procédure est
obligatoire pour toute personne ne
bénéficiant pas d'une escorte du
département d'Etat ou du Secret Service
(service de protection
présidentiel)" ajoutant "c'est
la loi." Cette fouille a provoqué
un incident diplomatique. Le maire du
comté de Miami-Dade, Alex Penelas, a
adressé à la famille royale d'Espagne
un courrier d'excuses après ce qu'il a
qualifié de "situation
lamentable" écrivant "les
faits dont je viens d'être informé font
apparaître un mépris apparent du
protocole et un manque de respect à
l'égard de Son Altesse et de sa
délégation". Il a demandé
"l'ouverture d'une enquête
complète sur cette affaire".
Mardi 13 avril 2004 : Le
président Bush a reçu lundi dans son
ranch du Texas le président égyptien
Hosni Moubarak. La situation en Irak et
le projet de démantèlement des colonies
juives de la Bande de Gaza ont été les
principaux points abordés. Au sujet de
ce dernier point, le président Bush a
déclaré que le retrait ne remplace pas
le plan de paix officiel, la
"feuille de route" pour un
règlement négocié : "il doit
faire partie de la feuille de route, pour
que nous puissions continuer à
progresser vers la solution de deux
Etats". ** Le
trafic aérien de l'aéroport de Los
Angelès a été paralysé lundi à la
suite d'une courte panne d'électricité
qui a affecté la tour de contrôle. Des
centaines d'appareils ont été
contraints de rester au sol, ou en l'air,
faute de ne pouvoir ni atterrir ni
décoller.
Mercredi 14 avril 2004 : Le
porte-parole de la Maison-Blanche,
Richard Boucher, a indiqué mardi, peu
avant l'arrivée du premier ministre
israélien Ariel Sharon qui doit être
reçu mercredi par le président Bush,
que le retrait israélien de la Bande de
Gaza est "une occasion historique
d'aller de l'avant et nous souhaitons la
saisir". Il a ajouté que de
nombreux points restaient néanmoins à
discuter. Ariel Sharon va tenter de
convaincre George Bush d'appuyer son
projet de démantèlement des colonies de
la Bande de Gaza en échange de
l'annexion de 6 blocs de colonies en
Cisjordanie.
Jeudi 15 avril 2004 : Après
avoir reçu le premier ministre
israélien Ariel Sharon, le président
Bush a qualifié d"'acte historique
et courageux" le plan de séparation
unilatéral avec les Palestiniens qui
préconise le démantèlement de toutes
les colonies de la Bande de Gaza en
échange d'un bloc de 6 colonies en
Cisjordanie. Le président américain,
George Bush, au cours de la conférence
de presse conjointe avec Ariel Sharon, a
ajouté que les réfugiés palestiniens,
dans le cadre d'un accord de paix final,
devraient être accueillis dans le futur
Etat palestinien, et non en Israël. Le
président Bush avait, jusqu'à présent,
toujours soutenu que "les colonies
juives de peuplement représentaient un
problème et un obstacle à la
paix", assurant que "les
frontières définitives de l'Etat
palestinien devaient être négociées
entre Israéliens et Palestiniens sans
participation des Etats-Unis".
Vendredi 16 avril 2004 : Lors
d'une conférence de presse au Pentagone,
le secrétaire d'Etat à la Défense
Donald Rumsfeld a annoncé jeudi que la
mission des 20 000 soldats américains de
terrain en Irak va être prolongée d'au
moins 3 mois en raison de la
recrudescence des attaques. Les
Etats-Unis comptent 135 000 soldats
déployés sur le territoire irakien.
Samedi 17 avril 2004 : Le
premier ministre britannique Tony Blair a
été reçu vendredi par le président
Bush. Lors d'une conférence de presse
conjointe, ce dernier a déclaré :
"Le Premier ministre et moi-même
avons fait notre choix : l'Irak deviendra
libre, l'Irak deviendra indépendant,
l'Irak deviendra une nation pacifique et
nous ne vacillerons pas devant la peur et
l'intimidation" tandis que Tony
Blair indiquait que l'ONU "aura un
rôle central comme maintenant pour
développer le programme et
l'organisation d'une transition politique
vers une démocratie irakienne
complète". **
Avant sa rencontre avec le président
Bush, Tony Blair a rencontré le
secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan. A propos de la décision
américaine de soutenir le plan de
retrait unilatéral israélien de la
Bande de Gaza et l'annexion de la
Cisjordanie, le premier ministre
britannique a déclaré que "cette
initiative pouvait donner une nouvelle
impulsion à la paix".
Lundi 19 avril 2004 : Après
l'opération extra-judiciaire de l'armée
israélienne qui a assassiné samedi le
nouveau chef du Hamas, le porte-parole de
la présidence américaine Scott
McClellan a déclaré : "Comme nous
l'avons indiqué à plusieurs reprises,
Israël a le droit de se défendre contre
des attentats" appelant
"instamment Israël à faire très
attention aux conséquences de ses
actions".
Mardi 20 avril 2004 : Lors
d'une communication téléphonique avec
le nouveau chef du gouvernement espagnol,
Jose Luis Rodriguez Zapatero, le
président Bush a regretté le retrait
"soudain" des forces espagnoles
d'Irak et "mis en garde" le
premier ministre espagnol contre toute
action qui donnerait une fausse
consolation aux "terroristes ou aux
ennemis de la liberté en Irak". ** Le
président Bush a nommé John Negroponte,
actuel ambassadeur américain aux Nations
Unies, comme premier ambassadeur des
Etats-Unis en Irak. Cette nomination doit
maintenant être avalisée par le Sénat.
Il entrera en fonction au 30 juin 2004
lors du passage de la souveraineté aux
Irakiens.
Mercredi 21 avril 2004 : La
Cour suprême a examiné mardi la
légalité des détentions illimitées de
prisonniers sur la base américaine de
Guantanamo, considérés par les
Etats-Unis comme des "combattants
ennemis". Mardi, les 9 juges ont
écouté les arguments des 2 parties,
ministère de la Justice et juristes,
pour déterminer si les quelque 600
détenus de Guantanamo, pour beaucoup
emprisonnés depuis plus de deux ans sans
avoir été inculpés et sans accès à
un avocat, ont le droit de contester leur
détention devant un tribunal américain.
De nombreuses associations de défense
des droits individuels dénoncent
régulièrement le "trou noir"
juridique dans lequel ils sont plongés.
"Les Etats-Unis ont créé une
prison à Guantanamo qui fonctionne
entièrement en dehors du droit",
estiment notamment les juristes du Centre
pour les droits constitutionnels (CCR, Center for
Constitutional Rights)
à New York, qui représente plusieurs
détenus à la demande de leurs familles.
Le Pentagone, de son côté, affirme que
les détentions à Guantanamo visent
principalement à empêcher le retour
"sur le champ de bataille"
d'agents du terrorisme mondial. ** Le
Conseil de sécurité de l'ONU, réuni en
séance publique, lundi à New York, a
abordé la question de l'exécution
extrajudiciaire du successeur de cheikh
Yassine, Abdelaziz Rantissi à la tête
du mouvement Hamas. Nasser Al-Kidwa, le
représentant de la Palestine, a
dénoncé "le régime de terreur
infligé au peuple palestinien par la
puissance occupante, Israël." De ce
point de vue, l'échec récent du Conseil
de sécurité à condamner l'exécution
extrajudiciaire du Cheikh Yassine a
enhardi le gouvernement israélien,
a-t-il estimé, avant de dénoncer le
fait que le Conseil de sécurité n'ait
pas pris les mesures nécessaires pour
assurer la protection du peuple
palestinien, y compris à Jérusalem-Est,
le laissant, ce faisant, à la merci des
actes de la puissance occupante. Il a
dénoncé la tentative israélienne de
retrait unilatéral de Gaza, dans le but,
selon lui, de donner une légitimité aux
colonies subsistant dans les territoires
occupés en contradiction avec les
principes posés par la Feuille de route
et a appelé la communauté
internationale à réaffirmer qu'il ne
saurait y avoir de solution militaire au
conflit. Nasser Al-Kidwa a affirmé que
"le terrorisme résultait de
l'occupation et non l'inverse."
L'ambassadeur d'Israël, Dan Gillerman, a
regretté que le Conseil de sécurité se
réunisse à nouveau non pas pour
condamner le meurtre de victimes
innocentes mais pour dénoncer la mort
d'un architecte de ces massacres, une
démarche qui, selon lui, n'est pas à
porter au crédit de cet organe.
Jeudi 22 avril 2004 : Le
président américain George W. Bush et
le vice-président Dick Cheney seront
entendus le 29 avril 2004, à huis clos,
par la commission fédérale sur les
attentats du 11 septembre 2001.
Samedi 24 avril 2004 : Le
président Bush a levé vendredi les
principales sanctions économiques à
l'encontre de la Libye après son
renoncement à mettre au point des armes
de destruction massive, impliquant la
"reprise de la plupart des
activités commerciales, des transactions
financières et des investissements"
vers la Libye. La Maison Blanche a
précisé que les sociétés américaines
auront le droit "d'acheter ou
d'investir dans le pétrole et les
produits pétroliers libyens". Des
restrictions sur les exportations vers la
Libye de marchandises pouvant servir à
la fois à des fins civiles et militaires
ont été conservées. La Maison Blanche
a ajouté qu'elle ne s'oppose plus à
l'adhésion de la Libye à l'Organisation
mondiale du commerce (OMC).
Lundi 26 avril 2004 : Environ
100 000 femmes venus des 4 coins du pays
et de 60 pays du monde ont manifesté
dimanche à Washington pour réaffirmer
leur droit à l'avortement. L'avortement
aux Etats-Unis a été légalisé en 1973
par une décision de la Cour suprême et
beaucoup d'associations de femmes
dénoncent l'adoption, au cours des
derniers mois, de textes considérés par
les défenseurs de l'avortement comme des
moyens de remettre en cause
l'interruption volontaire de grossesse et
notamment un texte qui confère une
personnalité au foetus ou interdisant
une méthode chirurgicale d'avortement
tardif pratiqué au deuxième ou au
troisième trimestre de grossesse et
n'autorise aucune exception. Voir notre
édition du 29 mars 2004.
Une contre-manifestation de plusieurs
centaines de femmes opposées à
l'avortement, protestant contre ce
qu'elles ont qualifié de "marche de
la mort" a eu lieu en parallèle.
Mardi 27 avril 2004 : Dans
une déclaration au quotidien arabe
"Asharq al-Awsat" la sénatrice
démocrate de l'Etat de New York, Hillary
Clinton, épouse de l'ancien président
Bill Clinton, a indiqué : "Je suis
très inquiète sur la situation en Irak.
Beaucoup de questions se sont posées
depuis un an et l'administration Bush n'a
pas été franche avec le peuple
américain en ce qui concerne le coût en
hommes et en argent. (...) Nous sommes
actuellement dans le pétrin : d'un
côté, nous ne pouvons pas abandonner le
peuple irakien et quitter l'Irak comme
ça, et d'un autre nous n'avons pas assez
d'hommes et nous n'avons pas
internationalisé la situation de
manière à ce que d'autres assument avec
les Etats Unis la responsabilité."
Concluant : "(...) cette
administration, qu'on soit ou non
d'accord avec elle, refuse de
reconnaître ses erreurs. Son entêtement
et son arrogance sont insupportables et
c'est pour cette raison que nous
continuons sur un chemin qui, je pense,
est semé de terribles dangers."
Jeudi 29 avril 2004 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a
approuvé à l'unanimité mercredi sa
première résolution sur les armes de
destruction massive. Cette résolution
présentée par l'Espagne, les
Etats-Unis, la Russie, la France, les
Philippines, la Roumanie et le
Royaume-Uni, interdit le commerce ou la
fabrication de telles armes par des
acteurs non étatiques, et demande aux
Etats de mettre en place les mesures
appropriées à cet effet et crée un
Comité chargé de vérifier la mise en
uvre de ces dispositions.
Vendredi 30 avril 2004 : Le
président américain George W. Bush et
son vice-président Dick Cheney ont été
entendus mercredi à huis clos à la
Maison Blanche par la commission
d'enquête indépendante sur les
attentats du 11 septembre 2001 sans aucun
enregistrement ni caméra. Les 2 hommes
n'ont fait aucun commentaire à l'issue
de leur audition. La commission, qui a
entendu plus de 1000 témoins en privé
ou en public et dépouillé plus de deux
millions de documents, doit remettre son
rapport fin juillet 2004.
** Le réseau de
télévision américain CBS a
diffusé mercredi soir les photos de
prisonniers irakiens maltraités et
humiliés par des soldats américains
dont des femmes. Le général Mark
Kimmitt, chef adjoint des opérations
militaires en Irak, a annoncé lors d'une
conférence de presse depuis Bagdad
mercredi la mise en cause de 6
militaires. Une enquête avait été
diligentée en janvier 2004 à la suite
du témoignage d'un soldat qui avait
signalé ces maltraitances en fournissant
des photos. Voir notre édition
du 22 mars 2004
(Irak).
-
Retour Etats-Unis
Retour sommaire Etats-Unis 2004
Retour sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|