- SOMMAIRE
RUSSIE (fédération de), FIL-INFO-RUSSIE
©, ARCHIVES, SEPTEMBRE 2004
- Mercredi 1er septembre : Youri
Loujkov, le maire de Moscou, a confirmé
qu'un attentat avait été perpétré
mardi près de la station Rijskaïa, dans
le nord de la capitale, faisant 10 morts
et une cinquantaine de blessés. Un site
Internet islamiste a publié un
communiqué revendiquant l'attentat au
nom des "Brigades Islambouli",
mouvement jusqu'alors inconnu, qui a
déjà revendiqué le crash des 2 avions
et accusant le président russe Vladimir
Poutine de "massacrer les
musulmans". **
Les présidents français, allemand et
russe ont débuté mardi à Sotchi,
station balnéaire russe sur les bords de
la Mer Noire, leur réunion tripartite se
déclarant "déterminés à lutter
contre toutes les formes de
terrorisme".
Jeudi 2 septembre 2004 : Un
groupe armé d'une vingtaine de personnes
a pris en otage mercredi 400 personnes
dont 200 enfants dans une école de
Beslan, une ville située à une
quinzaine de kilomètres au nord de
Vladikavkaz, la capitale de l'Ossétie du
Nord, république indépendantiste,
voisine de la Tchétchénie. 7 personnes
ont été tuées au cours de cette
attaque. 50 enfants, qui avaient pu se
cacher au moment de l'attaque, ont
réussi à s'échapper. Les ravisseurs
demandent la libération de combattants
tchétchènes détenus en Ingouchie et le
retrait des troupes russes de
Tchétchénie. Les preneurs d'otage ont
indiqué qu'ils avaient miné tout le
bâtiment qu'ils feront exploser si les
forces de sécurité tentent un assaut.
Vendredi 3 septembre 2004 : Un
tribunal de Moscou a répondu
favorablement le 31 août 2004 à la
requête du Parquet général visant à
"saisir toutes les ressources sur
les comptes des principales sociétés de
production de la compagnie
pétrolière" Ioukos, premier groupe
pétrolier du pays (NDLR . La Russie est
le 2ème exportateur mondial de pétrole
après l'Arabie Saoudite) dans le cadre
du recouvrement de la dette fiscale de
3,4 milliards de dollars du groupe. Dans
un communiqué, le groupe Ioukos a
indiqué que cette décision de justice
implique un "blocage total des
comptes des filiales de la compagnie, ce
qui les prive de la possibilité
d'effectuer des paiements nécessaires à
la production", soulignant que
"la livraison de combustible dans
plus de 40 régions de Russie sera
menacée". Ioukos précise
également dans son communiqué qu'il a
remboursé en date du 1er septembre plus
de 2 milliards de dollars sur sa dette
fiscale et accuse le Parquet général
"d'avoir pris des mesures pour
l'empêcher" de s'acquitter de sa
dette en bloquant les comptes de ses
filiales. ** La
prise d'otages se poursuit dans une
école de Beslan, une ville située à
une quinzaine de kilomètres au nord de
Vladikavkaz, la capitale de l'Ossétie du
Nord, république indépendantiste,
voisine de la Tchétchénie où les
preneurs d'otages ont libéré mercredi
soir 26 femmes et enfants. Les forces de
sécurité excluent pour l'instant tout
assaut. ** Le
Kremlin a annoncé dans un communiqué
que le président Vladimir Poutine a
reporté la visite officielle qu'il
devait effectuer jeudi et vendredi en
Turquie sans donner plus de détails sur
ce report.
Samedi 4 septembre 2004 : Les
forces de sécurité ont donné l'assaut
vendredi contre l'école de Beslan une
ville située à une quinzaine de
kilomètres au nord de Vladikavkaz, la
capitale de l'Ossétie du Nord,
république indépendantiste, voisine de
la Tchétchénie, où étaient retenues
près d'un millier de personnes, après
avoir entendu des explosions à
l'intérieur du bâtiment. Le bilan est
lourd : au moins 79 morts, 704 blessés
dont 259 enfants, 6 dans un état très
grave. Le conseiller du président
Vladimir Poutine pour le Caucase,
Aslambek Aslakhanov, a estimé que le
nombre des morts "pourrait dépasser
considérablement le chiffre de
150". Au moins 20 preneurs d'otages
auraient été tués. Selon Valery
Andreïev, le chef local du Service de
sécurité fédéral (FSB, ex-KGB),
"10 d'entre eux seraient
arabes". Pour le président Poutine,
"tous les attentats qui ont touché
la Russie ces derniers jours portent la
marque du terrorisme international et
d'Al Qaïda". La communauté
internationale avait condamné cette
prise d'otages la qualifiant "d'acte
barbare"
Lundi 6 septembre 2004 : Après
l'assaut mené par les forces de
sécurité vendredi contre l'école de
Beslan une ville située à une quinzaine
de kilomètres au nord de Vladikavkaz, la
capitale de l'Ossétie du Nord,
république indépendantiste, voisine de
la Tchétchénie, où étaient retenues
près d'un millier de personnes, un
dernier bilan officiel fait état de 350
morts, dont 156 enfants, et 540 blessés,
principalement des enfants. Les familles
des victimes ont commencé à enterrer
leurs morts. Selon le procureur adjoint
Sergueï Fridinski, 32 terroristes ont
participé à la prise d'otages et le
corps de 30 d'entre eux ont été
retrouvés, d'après l'agence officielle
de presse, Interfax. Le ministre de
l'Intérieur d'Ossétie du Nord, Kazbek
Dzantiev, a présenté sa démission
"de sa propre initiative"
dimanche matin. Le président russe
Vladimir Poutine s'est rendu
discrètement samedi au chevet des
blessés et a décrété 2 jours de deuil
national à partir de lundi. Il a
également ordonné la fermeture des
frontières de l'Ossétie du Nord,
affirmant que "l'un des buts des
terroristes était de semer la haine
inter-ethnique et d'embraser le Caucase
Nord. Quiconque soutiendra une telle
provocation sera considéré comme
complice du terrorisme." Selon le
FSB (ex-KGB), cette prise d'otages aurait
été financée par Abou Omar as-Seyf, un
Arabe qui représenterait le réseau
Al-Qaïda en Tchétchénie. Elle aurait
été selon lui orchestrée par le chef
de guerre tchétchène Chamil Bassaïev.
Mercredi 8 septembre 2004 : 2
personnes ont été interpellées par la
police mardi dans le cadre de l'enquête
du crash de 2 avions de ligne survenu le
24 août 2004 qui a fait 90 morts.
** Des centaines de
milliers de personnes se sont rassemblés
dans plusieurs villes russes pour
protester contre le terrorisme après la
prise d'otages à Beslan en Ossétie du
Nord qui a fait, selon un bilan officiel
366 morts et plus de 700 blessés. A
Moscou, la manifestation qui se
déroulait sur la place Rouge au pied du
Kremlin, a été organisée par les
autorités. Le président Vladimir
Poutine a écarté toute enquête
publique sur la prise d'otages de Beslan
en Ossétie du Nord et a rejeté à
nouveau tout dialogue avec les
indépendantistes tchétchènes.
Jeudi 9 septembre 2004 : Le
gouvernement a offert 10 millions de
dollars pour toute information permettant
de "neutraliser" le chef des
indépendantistes tchétchènes, et
président élu de la Tchétchénie,
Aslan Mashkadov et le chef de guerre
Chamil Bassaïev. L'Etat-Major russe a
par ailleurs indiqué "qu'il se
réservait le droit de frapper n'importe
où dans le monde pour éliminer des
bases terroristes".
** Alors qu'un millier
de manifestants exprimaient leur colère
devant le bâtiment présidentiel, à
Vladikavkaz, capitale de l'Ossétie du
Nord, république indépendantiste
voisine de la Tchétchénie, après la
prise d'otages de l'école de Beslan qui
a fait 336 morts dont de nombreux enfants
et plus de 700 blessés en demandant la
démission du gouvernement, Alexandre
Dzassokhov, le président d'Ossétie du
Nord, a promis "la signature d'ici 2
jours d'un décret sur la démission du
gouvernement". Il n'a pas précisé
s'il allait lui aussi donner sa
démission.
Vendredi 10 septembre 2004 :
Le gouvernement a annoncé
jeudi l'octroi de compensations d'un
montant de 3 000 dollars aux familles des
victimes de la prise d'otages de l'école
de Beslan en Ossétie du Nord qui a fait
336 morts dont 150 enfants et plus de 700
blessés dont 400 sont toujours
hospitalisés.
** Le président de la
République séparatiste d'Ossétie du
Nord, Alexandre Dzassokhov, a limogé
jeudi l'ensemble de son gouvernement à
la suite de la prise d'otages de la
semaine dernière à Beslan. De
nombreuses manifestations avaient été
organisées dans la capitale Vladikavkaz
pour demander la démission du
gouvernement et celle du président.
Samedi 11 septembre 2004 : Dans
un entretien sur la chaîne satellitaire
arabophone Al-Jazeera,
basée au Qatar, le ministre des Affaires
étrangères Sergueï Lavrov, a accusé
vendredi le chef de guerre tchétchène
Chamil Bassaïev "d'avoir
directement géré" la prise
d'otages dans l'école de Beslan en
Ossétie du Nord qui a fait 336 morts
dont 150 enfants et plus de 700 blessés.
Il a également accusé Aslan Maskhadov,
l'ancien président tchétchène
destitué par Moscou, d'avoir
indirectement participé à cet acte
terroriste. ** Le
Parlement de la République séparatiste
d'Ossétie du Nord a nommé au poste de
Premier ministre, l'actuel ministre des
transports, Alan Boradsov, après le
limogeage jeudi de l'ensemble du
gouvernement par le Président Alexandre
Dzassokhov, à la suite de la prise
d'otages de la semaine dernière à
Beslan. **
L'armée a procédé mercredi à 2 tirs
de missiles balistiques à partir de 2
sous-marins, le Yekaterinburg et le
Borisoglebsk, en mer de Barents vers la
péninsule extrême-orientale du
Kamtchatka.
Lundi 13 septembre 2004 : Le
président Vladimir Poutine a limogé
samedi le ministre de l'Intérieur de
l'Ossétie du Nord, Kazbek Dzantiev, et
le chef du FSB (Federal'naya Sluzhba
Bezopasnosti, Service
fédéral de Sécurité, ex-KGB)
d'Ossétie du Nord, Valeri Andreïev, à
la suite de la prise d'otages, le 7
septembre 2004 dans l'école de Beslan
qui a fait 336 morts dont 150 enfants.
Mardi 14 septembre 2004 : Après
la prise d'otage dans l'école de Beslan
en Ossétie du Nord qui s'est achevée
par une prise d'assaut par les forces de
sécurité et la mort de 336 personnes
dont 150 enfants et plus de 700 blessés,
s'exprimant devant les chefs des 89
régions de la Fédération de Russie (CEI,
Commonwealth of the Independant States)
et les membres de son gouvernement, le
président Vladimir Poutine s'est engagé
à renforcer le pouvoir central sur les
républiques et les régions de la
Fédération pour "faire face au
terrorisme qui menace l'unité du
pays" et dans le Caucase russe
"qui est devenu une place forte du
terrorisme international" ajoutant
que les "terroristes doivent être
éliminés là où ils se trouvent, y
compris à l'étranger". Il a
annoncé la suppression des élections
directes dans les régions. Les hauts
responsables des régions devront être
élus par les parlements locaux sur
proposition du chef de l'Etat. A l'heure
actuelle, ils étaient élus au suffrage
universel direct.
Vendredi 17 septembre 2004 :
Ouverture jeudi à Moscou du
3ème sommet des maires du monde. Les
maires de plusieurs grandes villes du
monde, parmi lesquelles Paris, Londres et
Berlin, ont lancé un appel jeudi pour
améliorer la coopération en matière de
lutte contre le terrorisme. Les maires
d'une cinquantaine de villes ont reconnu
que les grandes métropoles doivent faire
face aux mêmes problèmes : sécurité
insuffisante, manque de logements et
pauvreté persistante. ** Le
président de la Douma (chambre basse du
Parlement) Boris Gryzlov a déclaré
jeudi à Moscou que sera examiné
prochainement la possibilité
d'introduire dans le Code pénal la peine
capitale pour terrorisme, tout en
maintenant le moratoire sur les
exécutions.
Mardi 21 septembre 2004 : Le
président sud-coréen Roh Moo-hyun a
débuté une visite officielle de 5 jours
dans ce pays où il sera reçu mardi par
son homologue russe Vladimir Poutine. La
crise sur le nucléaire nord-coréen sera
le principal dossier abordé par les 2
hommes. Des accords commerciaux devraient
être discutés. Séoul et Moscou veulent
se mettre daccord sur
limportation en Corée du Sud du
pétrole et du gaz naturel russes. Il
sera aussi question du projet de liaison
entre le transsibérien et les lignes
ferroviaires coréennes. **
Le numéro un du
pétrole russe, le groupe Ioukos, acculé
à la faillite par le fisc et la justice
russes qui lui réclament quelque 7
milliards de dollars d'arriérés
d'impôts, a indiqué dimanche pour la
première fois être dans
l'impossibilité d'honorer ses contrats
et avoir partiellement suspendu ses
livraisons à la Chine.
Samedi 25 septembre 2004 : Le
ministère des ressources naturelles a
recommandé l'approbation du traité
portant sur la ratification du protocole
de Kyoto sur les changements climatiques
et transmis aux ministères concernés
les documents relatifs à ce traité.
L'adhésion de la Russie au protocole de
Kyoto est nécessaire après le refus en
1990 par les Etats-Unis de le ratifier.
En effet, pour entrer en vigueur le
protocole de Kyoto doit être ratifié
par 55 pays représentant 55 % des
émissions de CO2 en 1990. **
Ouverture vendredi
à Moscou du premier Congrès mondial des
agences de presse (WCNA), organisé par
l'Agence russe "Itar-Tass",
qui célèbre son centenaire, avec la
participation de 128 agences en
provenance de 90 pays portant sur les
questions et les défis dans les domaines
de l'information et de la technologie
auxquels font face les agences de presse.
Elles aborderont aussi la question de la
liberté de circulation de l'information
et de la propriété intellectuelle.
Lundi 27 septembre 2004 : Environ
500 personnes ont manifesté à Moscou
contre le capitalisme. 12 manifestants,
appartenant à l'organisation de
l'Avant-garde de la jeunesse rouge (AKM),
ainsi qu'un journaliste ont été
interpellés pour avoir participé à ce
défilé non autorisé, selon la police.
Au début de l'année, le Parlement russe
avait tenté d'interdire toutes les
manifestations publiques. Mais après des
réserves du président Vladimir Poutine,
il avait adopté une loi banissant tous
les rassemblements devant les résidences
présidentielles ainsi qu'aux abords des
palais de justice et des prisons.
-
Retour Russie
Retour sommaire Russie 2004
Retour sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|