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Jeudi
6 décembre 2007 : Le principal parti
d'opposition, la Ligue nationale pour la
démocratie, a demandé à la junte militaire au
pouvoir de libérer sa dirigeante, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991,
ainsi que plus de 1 800 autres prisonniers
politiques. Le chef de l'équipe des Nations
unies à Rangoon, le Français Charles Petrie,
expulsé de Birmanie le 9 novembre 2007, a
quitté le pays mardi 4 décembre 2007. Charles
Petrie avait estimé que le mouvement de
protestation populaire confirmait la pauvreté
régnant dans un pays pourtant riche en
ressources naturelles.
Samedi 8 décembre 2007 : Selon
l'envoyé spécial des Nations Unies pour les
droits de l'homme, Paulo Sergio Pinheiro, et
l'organisation non gouvernementale de défense
des droits de l'homme, Human
Rights Watch (HWR), qui a
publié vendredi 7 décembre 2007 un rapport de
140 pages intitulé "Crackdown : Repression of the
2007 Popular Protests in Burma" ("Répression
: Riposte aux manifestations populaires de 2007
en Birmanie"), "beaucoup plus de
personnes ont été tuées et arrêtées au cours
de la violente répression du gouvernement contre
les moines et dautres manifestants
pacifiques en septembre 2007 que ne la
admis le gouvernement birman. Depuis la
répression, le régime militaire a exercé toute
la force de son système dictatorial pour
intimider toute opposition, traquant les
dirigeants des manifestations au cours de rafles
nocturnes et défroquant les moines". Les
recherches effectuées par Human Rights Watch ont
établi que les forces de sécurité ont tiré
sur la foule avec des balles en caoutchouc et des
balles réelles, frappé les manifestants et les
moines avant de les traîner dans des camions, et
détenu arbitrairement des milliers de personnes
dans des lieux de détention officiels et
officieux. En plus des moines, de nombreux
étudiants et autres civils ont été tués, bien
que sans accès total et indépendant à ce pays
il est impossible de déterminer le nombre exact
de victimes. HRW conclut : "La répression
en Birmanie est loin dêtre terminée. La
répression brutale se poursuit, et le
gouvernement continue de mentir sur le nombre
réel de morts et de détentions". Human
Rights Watch a critiqué le manque daction
des pays ayant de bonnes relations et de
linfluence sur la Birmanie, comme la Chine,
lInde, la Russie, la Thaïlande, et
dautres membres de lAssociation des
nations de lAsie du Sud-Est. La Chine a
fait clairement savoir quelle ne
permettrait pas au Conseil de sécurité de l'ONU de
discuter de la Birmanie de façon décisive.
Malgré le meurtre dun journaliste japonais
par les forces de sécurité birmanes, le Japon a
réagi timidement.
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