- SOMMAIRE
SUISSE, confédération,
helevetique, archives, actualite, monde, 2009
pays, europe, monde, suisse, christoph, blocher,
suisse, pascal couchepin, president, forum,
economique, davos, organisation mondiale de la
sante, geneve, grippe, aviaire, fao, conseil des
droits homme onu, union postale, universelle,
michelin calmy rey, conseil federal, moritz
leuenberger, ruth dreifuss
-
Jeudi
5 novembre 2009 : Le gouvernement a annoncé
mercredi 4 novembre 2009 la suspension de
l'accord de normalisation des relations entre la
Suisse et la Libye, signé à Tripoli en Libye le
20 août 2009, et qui prévoyait la libération
de 2 hommes d'affaires suisses, déclarant :
"Il est notoire que Tripoli refuse toute
collaboration. Les deux ressortissants suisses,
enlevés en violation du droit international,
sont retenus dans un lieu inconnu à ce
jour" en Libye. Le
président de la Confédération suisse, Hans-Rudolf Merz, en visite
surprise à Tripoli, la capitale, a
présenté "les excuses officielles de la
Suisse" jeudi 20 août 2009 au cours d'une
conférence de presse conjointe avec le premier
ministre libyen Al-Baghdadi Ali al-Mahmoudi,
"pour l'arrestation injuste de diplomates
libyens par la police de Genève".
Rappelons que le fils du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, Hannibal
Kadhafi et de son épouse Aline, alors enceinte,
avaient été arrêtés le 15 juillet 2008 dans
l'Hôtel Président Wilson à Genève, suite à
une plainte de 2 de leurs domestiques qui les
accusaient de maltraitance, puis libérés 2
jours plus tard après avoir versé une caution
d'un demi million de francs suisses (312 500
euros). Cette interpellation avait provoqué une
importante crise entre la Suisse et la Libye qui
avait pris des sanctions en stoppant ses
exportations de pétrole. La Libye est le premier
fournisseur de pétrole à la Suisse. Tripoli
avait déjà suspendu, dès le 17 juillet 2008,
l'octroi de visas aux ressortissants suisses. Les
liaisons aériennes avaient été réduites de 3
à 1 vol hebdomadaire et des sociétés suisses
avaient reçu un ordre de fermeture ou mises sous
scellés. Début avril 2009, la Libye a déposé
une plainte civile contre l'Etat de Genève. Elle
estime que la Convention de Vienne sur les
relations diplomatiques et consulaires a été
violée et que la caution fixée pour la
libération des époux Kadhafi, soit 500 000
francs suisses, était trop importante. En guise
de représailles, 2 hommes d'affaires suisses
sont retenus depuis plus d'un an en Libye. Blogger,
webmaster : Conditions d'utilisations
Fil-info-France
Mardi 10 novembre 2009 : Le Département fédéral des affaires
étrangères suisse (DFAE) a annoncé
lundi 9 novembre 2009 le retour de 2
ressortissants suisses à l'Ambassade de Suisse
en Libye en précisant que "les 2 Suisses
victimes d'un enlèvement ont été remis par les
autorités libyennes, sans mention d'aucun motif,
à l'ambassade de Suisse à Tripoli". Les
relations entre la Suisse et la Libye s'étaient
dégradées après qu'Hannibal Kadhafi, fils du
chef de l'Etat libyen, Mouammar Kadhafi, et de son
épouse Aline, alors enceinte, aient été
arrêtés le 15 juillet 2008 à l'Hôtel
Président Wilson à Genève, suite à
une plainte de 2 de leurs domestiques qui les
accusaient de maltraitance, puis libérés 2
jours plus tard après avoir versé une caution
d'un demi million de francs suisses (312 500
euros). Cette interpellation avait provoqué une
importante crise entre la Suisse et la Libye qui
avait pris des sanctions en stoppant ses
exportations de pétrole. La Libye est le premier
fournisseur de pétrole à la Suisse. Tripoli
avait déjà suspendu, dès le 17 juillet 2008,
l'octroi de visas aux ressortissants suisses. Les
liaisons aériennes avaient été réduites de 3
à 1 vol hebdomadaire et des sociétés suisses
avaient reçu un ordre de fermeture ou mises sous
scellés. Début avril 2009, la Libye a déposé
une plainte civile contre l'Etat de Genève. Elle
estime que la Convention de Vienne sur les
relations diplomatiques et consulaires a été
violée et que la caution fixée pour la
libération des époux Kadhafi, soit 500 000
francs suisses, était trop importante. En guise
de représailles, 2 hommes d'affaires suisses
sont retenus depuis plus d'un an en Libye. Le
président de la Confédération suisse Hans-Rudolf Merz avait
effectué le 20 août 2009 une visite surprise à
Tripoli pour présenter ses excuses officielles
à la Libye et signer un accord de
"normalisation" des relations entre les
deux pays dans un délai de 2 mois et le retour
des 2 Suisses. Faute de libération, la Suisse
avait annoncé mercredi 4 novembre 2009 la
suspension de l'accord de normalisation des
relations entre la Suisse et la Libye, signé à
Tripoli en Libye le 20 août 2009, et qui
prévoyait la libération de 2 hommes d'affaires
suisses, déclarant : "Il est notoire que
Tripoli refuse toute collaboration. Les deux
ressortissants suisses, enlevés en violation du
droit international, sont retenus dans un lieu
inconnu à ce jour" en Libye. Blogger,
webmaster : Conditions d'utilisations
Fil-info-France
Vendredi 13 novembre 2009 : Des
divergences sont intervenues entre les
délégations russes et américaines, réunies à
Genève pour un
nouveau round de négociations visant à
reconduire le Traité de réduction des armes
stratégiques de 1991 (START 1), qui doit
expirer le 5 décembre 2009. Le traité START a
été signé par l'URSS et les Etats-Unis en
juillet 1991 et est entré en vigueur en
décembre 1994. Il impose des limites égales
pour le nombre d'ogives, les vecteurs, ainsi que
pour le poids des missiles stratégiques. Les
arsenaux nucléaires des 2 pays devaient être
ramenés de 10 000 ogives à 6 000 de part et
d'autre. Selon les représentants russes, les
Etats-Unis cherchent à conserver une clause du
traité actuel sur le contrôle de l'arsenal
russe de missiles mobiles sol-sol. La Russie est
contre cette proposition à "caractère
unilatéral", dans la mesure où les
Etats-Unis "n'ont pas de missiles
balistiques intercontinentaux mobiles
sol-sol". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations
Fil-info-France
Samedi 14 novembre 2009
:LIBYE/SUISSE : Le ministère libyen des
Affaires étrangères a annoncé jeudi 12
novembre 2009 dans un communiqué que les 2
hommes d'affaires suisses, retenus en Libye
depuis plus de 15 mois, "remis le lundi 9
novembre 2009 par les autorités libyennes, sans
mention d'aucun motif, à l'ambassade de Suisse
à Tripoli", vont être jugés en Libye pour
fraude fiscale et non-respect des procédures de
visa de résident. Khaled Kaïm, vice-ministre
libyen, avait souligné que "les 2
ressortissants suisses n'ont pas été enlevés
et n'ont pas disparus" ajoutant : "Leur
transfert a été décidé suite à des
informations de médias suisses, faisant état
d'une possible opération commando pour les faire
fuir". Les relations entre la Suisse et la
Libye s'étaient dégradées après qu'Hannibal
Kadhafi, fils du chef de l'Etat libyen, Mouammar Kadhafi, et de son
épouse Aline, alors enceinte, aient été
arrêtés le 15 juillet 2008 à l'Hôtel
Président Wilson à Genève, suite à
une plainte de 2 de leurs domestiques qui les
accusaient de maltraitance, puis libérés 2
jours plus tard après avoir versé une caution
d'un demi million de francs suisses (312 500
euros). Cette interpellation avait provoqué une
importante crise entre la Suisse et la Libye qui
avait pris des sanctions en stoppant ses
exportations de pétrole. La Libye est le premier
fournisseur de pétrole à la Suisse. Tripoli
avait déjà suspendu, dès le 17 juillet 2008,
l'octroi de visas aux ressortissants suisses. Blogger,
webmaster : Conditions d'utilisations
Fil-info-France ** ONU/SUISSE : Le
représentant de la Suisse auprès de l'ONU,
Benno Laggner, a demandé vendredi 13 novembre
2009 au Conseil de sécurité de l'ONU la
création d'une commission d'experts dont la
mission sera de réviser la liste de 500
personnes et entreprises suspectés de terrorisme
sous sanction de l'ONU "afin que le droit
international soit respecté". Cette liste
avait été établie après les attentats du 11
septembre 2001. Pour Benno Laggner, "dans le
respect de l'Etat de droit, les suspects doivent
avoir la possibilité de saisir une instance
indépendante qui apprécie leur situation".
Il a souligné que "si une telle norme,
issue de l'Etat de droit, n'est pas respectée,
les sanctions de l'ONU seront difficiles à
appliquer dans de nombreux pays européens, ainsi
qu'en Suisse". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations
Fil-info-France
Samedi 21 novembre 2009 : Les
autorités judiciaires du canton de Genève ont
annoncé vendredi 19 novembre 2009, après 10 ans
de procédure, que le fils de l'ancien dictateur
nigérian Sani Abacha a été reconnu coupable de
"participation à une organisation
criminelle". Le communiqué de la justice
précisé que "le juge d'instruction l'a
condamné à une peine privative de liberté avec
sursis et a ordonné la confiscation de valeurs
patrimoniales appartenant à son organisation
criminelle, saisies par l'entraide pénale
internationale au Luxembourg et aux Bahamas, pour
un montant de 350 millions de dollars". Le
Nigeria avait adressé en 1999 aux autorités
judiciaires suisses une commission rogatoire
internationale visant à récupérer 2,2
milliards de dollars que l'ancien dictateur Sani
Abacha, décédé en juin 1998, est accusé
d'avoir détourné alors qu'il était au pouvoir
entre novembre 1993 et juin 1998. Blogger,
webmaster : Conditions d'utilisations
Fil-info-France ?
Vendredi 27 novembre 2009 : L'Office
fédéral de la justice (OFJ) a annoncé
jeudi 26 novembre 2009 qu'il ne ferait pas
recours contre la libération sous caution et
ordonnera la mise en liberté du cinéaste
franco-polonais, Roman Polanski, détenu aux fins
d'extradition, aussitôt que les mesures
substitutives prononcées par le Tribunal pénal
fédéral (TPF) auront été mises en oeuvre.
Cette mesure interviendra dès que la caution de
4,5 millions de francs (3 millions d'euros) aura
été versée, que ses pièces d'identité auront
été déposées et que le dispositif de
surveillance électronique aura été mis en
place. Roman Polanski devra respecter son
assignation à résidence dans son chalet de
Gstaad. S'il rompt ses engagements, la caution
reviendra à la Confédération. Rappelons que
Roman Polanski avait été arrêté à Zurich le
26 septembre 2009 où il devait se voir remettre
une distinction pour l'ensemble de sa carrière
au Festival du film de Zurich, et placé en
détention provisoire, à la demande de la
justice américaine, en vue d'une demande
d'extradition qui doit intervenir dans les 40
jours, dans le cadre d'une affaire de pédophilie
où Roman Polanski est accusé d'avoir eu des
relations sexuelles avec une mineure de 13 ans en
1977 à Los Angelès. Il avait alors plaidé
coupable et avait fait 47 jours de prison. En
1978, Roman Polanski fuit les Etats-Unis et se
réfugie en Europe. Un mandat d'arrêt a été
alors lancé contre lui. Blogger,
webmaster : Conditions d'utilisations
Fil-info-France ?
Lundi 30 novembre 2009 : Editorial
de Pascal Mourot * : La
votation fédérale ( référendum ) du dimanche
29 novembre 2009 sur linitiative
"contre la construction de minarets"
près des mosquées suisses, a été remportée
par le camp du "OUI" à plus de 57,50
%. Le monde rural a voté "Oui"
jusqu'à plus de 71 %, les grandes villes
"NON", Genève qui abrite
le second siège de l'ONU, approche
même les 60 % avec 59,70 d'avis négatifs. Le
canton de Vaud a refusé l'initiative présentée
contre "l'islamisation rampante" de la
société suisse mais à une courte majorité.
Tous les sondages donnaient pourtant vainqueur le
camp du "Non" dans l'un des pays les
plus démocratiques du monde, la Confédération
helvétique. Les partisans de cette
initiative précisaient : "Oui, car nous
devons donner un signal fort au monde pour
affirmer la primauté du Droit Suisse sur des
systèmes juridico-religieux contraires à
lEtat de Droit". 114 895 signatures
avaient été réunies dans une pétition lancée
le 1er mai 2007 par le Comité d'initiative contre
la construction de minarets
représenté par Ulrich
Schlüer (UDC ZH), Christian Waber (UDF BE)
et Walter Wobmann (UDC SO)
en tant que co-présidents ainsi qu'Oskar Freysinger (UDC VS)
et Jasmin Hutter (UDC SG). Samuel Schmid,
ministre UDC, opposé à son parti dans cette
initiative, avait reconnu en 2007 que celle-ci
est "l'expression d'une certaine
inquiétude" face à l'Islam. Le
"Comité d'Egerkingen", nom d'une
commune à l'origine du projet, avait déposé le
8 juillet 2008 à la Chancellerie
fédérale l'initiative "contre
la construction de minarets" avec un record
de signatures attestées par les communes. Ce
résultat contraignant est une grande victoire
pour l'Union démocratique du
centre (UDC) présidée par Toni Brunner. A l'issue
du scrutin, l'UDC a déclaré se
"réjouir" du "OUI clair du peuple
à l'initiative sur les minarets. Ce choix
souverain clarifie définitivement les débats et
les incertitudes juridiques concernant la
construction de minarets. Il prouve également
que le peuple suisse refuse l'émergence de
sociétés parallèles, conséquence de
l'islamisation rampante de notre pays. Nos droits
sont valables pour tous et l'immigration doit
être contrôlée. Celles et ceux qui ne
respectent pas nos lois doivent quitter le
pays". L'UDC est un parti politique de
droite, conservateur et en faveur de l'économie
libérale. Ses détracteurs le qualifient de
parti d'extrême-droite. C'est également une
victoire inattendue pour l'Union
démocratique fédérale (UDF) qui
estime que "la paix confessionnelle et la
liberté religieuse sont préservées".
Selon l'UDF, des "principes éthiques clairs
sont un des meilleurs moyens de se prémunir
contre une radicalisation de lislam".
LUDF appelle également à la
"poursuite du dialogue interreligieux qui
doit se faire de manière bilatérale. Si les
chrétiens sont prêts à écouter les musulmans,
ces derniers doivent eux aussi entendre ce que
les chrétiens ont à leur dire sur
lhistoire, lidentité et la culture
judéo-chrétienne suisse". Une affiche en faveur du
"OUI", dessinée sur le même
thème que celle du "mouton noir"
montre une femme en noir entièrement voilée par
une burqa avec en toile de fond le drapeau suisse
maculé de minarets également noirs et pointés
comme des missiles vers l'Occident. Cette affiche
"attise la haine" avait jugé la
Commission fédérale contre le racisme (CFR)
présidée par Georg Kreis, un organisme public
consultatif instauré par décision fédérale du
23 août 1995 et le Comité des droits de
l'homme, établi par l'article 28 du Pacte
international relatif aux droits civils et
politiques qui se réunit 3 fois par an à New
York et à Genève, avait jugé
cette campagne d'affiches "sinistre".
Dans les colonnes du quotidien suisse
indépendant " Le Courrier ",
daté du mercredi 13 octobre 2009, Michael
O'Flaherty, membre du Comité des droits de
l'homme à l'ONU, déclarait que
"l'initiative sur les minarets n'est pas
compatible avec le Pacte international sur les
droits civils et politiques. Et la publication
d'affiches qui donnent une image sinistre des
musulmans pose problème au regard de la liberté
d'expression". Selon les cantons, d'autres
affiches ont vu le jour : "Halte à la soumission ! Oui à
l'initiative contre les minarets". Des
affiches qui attisent la haine jusqu'à
l'étranger faisant la part belle au fils du Chef
de l'Etat libyen, le capitaine Hannibal Mouammar Algaddafi. Les affiches invitant à voter
"Non" montraient plusieurs
villes du monde, Paris, Washington, Rio, etc.
dont les édifices religieux étaient privés de
tours, dômes ou flèches. Le président de la
Confédération Hans-Rudolf Merz
recommandait dans une vidéo aux citoyennes et
aux citoyens (lire le texte intégral) de
"rejeter linitiative populaire contre
la construction de minarets". La Suisse qui
compte seulement 4 minarets pointés vers le
ciel, regroupe près de 400 000 musulmans. Les
Turcs qui représentent environ 20 % de la
communauté sont arrivés les premiers, suivis
des yougoslaves et des réfugiés de Bosnie et du
Kosovo. 57 % des Musulmans sont originaires des
Balkans. A Rome, au Saint
siège (Vatican), en marge du message des
cérémonie de la 96e Journée mondiale du
Migrant et du Réfugié, Mgr
Antonio Maria Veglio, président du Conseil
pontifical de la pastorale des migrants et
itinérants, avait déclaré, 2 jours avant la
votation, vendredi 27 novembre 2009, que "la
peur est mauvaise conseillère" et qu'un
catholique "doit être ouvert aux
autres". Mgr Antonio Maria Veglio a
cependant fait remarquer qu'il ne fallait pas
"être naïf" regrettant que l'Islam ne
pratique pas "la réciprocité" chez
les chrétiens vivant dans des pays musulmans.
Début septembre 2009, le Conseil suisse des
religions SCR, organe composé de Juifs, de
Chrétiens et de Musulmans, avait admis que
"les défenseurs de l'initiative puissent
exprimer les craintes de la population dont il
faut débattre" tout en rappelant que
"la liberté de religion est un droit
fondamental universel. Tous les adeptes de
religions ont donc le droit de vivre leur foi au
grand jour, dans les limites de l'ordre public.
Ce droit inclut aussi la construction des
édifices religieux propres à chaque
religion". Le président de la Fédération
des Eglises protestantes de Suisse, Thomas
Wipf, a déclaré qu'il est "inadmissible
que des minorités religieuses doivent maintenant
sattendre à une inégalité de
traitement" précisant que "la
validité universelle des droits humains, et en
particulier le droit de pratiquer librement sa
foi, sont des acquis auxquels on ne saurait
renoncer". Selon les Protestants de Suisse,
"linterdiction des minarets nuit à la
cohésion sociale" et ne "résout aucun
problème ; elle en crée de nouveaux".
Ajoutant : "Le respect mutuel est
indispensable à lintégration réussie et
à la cohésion de la société". Le docteur
Farhad Afshar, initiateur du Centre
islamique de Berne (ville
fédérale et non capitale), membre du Conseil
suisse des religions SCR et président de la
Coordination des Organisations Islamiques Suisses
COIS, posait cette question fondamentale en mai
2007 aux lecteurs du quotidien " Le Matin " :
"Comment interdire les minarets et pas les
tours et les coupoles sans discriminer une
religion et enfreindre la neutralité ?",
ajoutant "l'initiative combattue par les
Eglises est contraire au droit international de
l'ONU, du Conseil de L'Europe et des Droits de
l'Homme. En l'acceptant, la Suisse s'exposerait
à de gros problèmes". Farhad Afshar avait
également déclaré que "la liberté
religieuse est garantie et cette initiative ne
peut pas être soumise en votation". En
France, le secrétaire général de l'Union pour
un Mouvement Populaire UMP (parti
de droite au pouvoir), Xavier Bertrand, très
proche de Nicolas Sarkozy,
président de la République, s'est déclaré
satisfait du vote estimant dimanche 29 novembre
2009 à la 1ere radio privée de France RTL, lors du
" Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI "
déclarant : "Je préfère qu'on ait des
lieux de culte officiels, reconnus, pour qu'on
ait un islam de France plutôt que d'avoir la
pratique de religion dans des endroits qui
seraient clandestins" concluant à propos de
l'interdiction des minarets en Suisse,
"est-ce qu'on a forcément besoin de
minarets pour le faire ? Ça, je n'en suis pas
certain". Toujours en France, la
vice-présidente du Front national, Marine Le
Pen, s'est réjouie du résultat du référendum
interdisant la construction de minarets en
Suisse, déclarant : "Ces élites doivent
cesser de nier les aspirations et les craintes
des peuples européens qui, sans s'opposer à la
liberté religieuse, rejettent les signes
ostentatoires que veulent imposer des groupes
politico-religieux musulmans, souvent à la
limite de la provocation". "Au moment
où Nicolas Sarkozy réduit, sur ces sujets, son
action à un électoralisme cynique", Marine
Le Pen, numéro 2 d FN, a appelé "les
Français qui n'ont pas la chance de pouvoir
s'exprimer par référendum à le faire,
massivement, lors des élections régionales des
14 et 21 mars 2010". D'autre part, y aura
t-il des répercussions économiques pour la
Suisse ? Alors que pour 2010 le pays
sattend à un taux de croissance modeste de
0,7 % et que les entreprises exportatrices ont
subi, en 2009, une baisse de leur chiffre
daffaires dramatique pour certaines,
devraient enregistrer un taux de croissance
modéré de 3,8 % lannée prochaine, Gerold
Bürhrer, président de la Fédération des
entreprises suisses Economiesuisse, s'est
inquiété de ce référendum en rappelant que la
Suisse a vendu en 2008 quelque 10 milliards
d'euros de marchandises aux pays musulmans et que
les seuls visiteurs du Golfe ont payé 174 500
nuitées dans les hôtels de Genève". Le
parti suisse "Les Verts" a annoncé
"étudier la possibilité" de saisir la
Cour européenne des droits de
l'Homme en déclarant que "la liberté
de croyance ne doit pas être abolie dans les
urnes". Dans un communiqué précédent ce
référendum, les Verts estimaient que cette
votation contre les minarets en Suisse,
"généralise, polarise et renforce les
préjugés envers les communautés musulmanes,
préjugés quil est au contraire urgent de
combattre". A l'heure où est publié cet
éditorial, on attend avec intérêt la réaction
du nouveau président de la CICAD, l'avocat
Alain Bruno Lévy, professeur titulaire à la
Faculté de droit de l'Université
de Fribourg, élu le jeudi 12 novembre
2009, qui représente l'ensemble des communautés
juives de Suisse, l'équivalent du CRIF Conseil représentatif des
Institutions juives de France en France. * Pascal
Mourot est le fondateur du quotidien
international Fil-info-France, de SOS-Reporters.org et de Police-bavures.org * Lien
permanent : http://referendum-suisse-minarets.fil-info-france.com/ *
Copyright Fil-info-France 2009 - Reproduction
soumise à autorisation écrite.
Retour
Suisse
Retour
archives Suisse 2009
Retour
sommaire
-
-
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|