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- Samedi 14 février 2004 : Après
sa rencontre jeudi qualifiée de
"très importante" avec le
président Ben Ali, le secrétaire
général de la Ligue Arabe, Amr Moussa,
a annoncé que le prochain sommet de la
Ligue se tiendrait les 29 et 30 mars 2004
à Tunis et indiqué que l'ordre du jour
porterait sur "la position arabe à
l'égard du conflit arabo-israélien, la
situation en Irak et la restructuration
de la Ligue des Etats arabes."
Concernant la situation dans les
territoires palestiniens, il a affirmé
que "la normalisation avec Israël
est tributaire de sa disposition à
appliquer les résolutions onusiennes
appelant à l'instauration de la paix
dans la région, au respect des droits
des Palestiniens et à l'arrêt de
l'implantation des colonies et de la
construction du mur de séparation."
Jeudi
26 février 2004 : La Ligue
tunisienne des droits de l'homme (LTDH) a
annoncé que l'opposant Khémais Chammari (format
pdf) en exil en France depuis 6 ans, a regagné
Tunis mardi. Elu député en 1994, il avait été
condamné en 1996 pour "divulgation du
secret de l'instruction" dans l'affaire d'un
autre opposant du MDS (Mouvement des Démocrates
Socialistes), Mohamed Mouada, après la levée de
son immunité parlementaire. Il avait été
libéré sous conditions peu après et s'était
installé en France.
- Mardi 9 mars 2004 : Un
groupe d'associations de femmes a
déposé lundi à l'occasion de la
Journée internationale de la Femme des
propositions visant à complèter un
projet de loi portant sur le harcèlement
sexuel.
Vendredi
26 mars 2004 : Réunion à Tunis vendredi
des ministres des Affaires étrangères de 22
pays de la Ligue arabe pour préparer le sommet
annuel qui débutera le 29 mars.
Lundi
29 mars 2004 : Lors de la réunion des
ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, le
secrétaire d'Etat tunisien aux Affaires
étrangères, M. Hatem ben Salem a annoncé que
"des dissensions sont apparues dans les
positions sur certains amendements et
propositions qu'avaient présentés la Tunisie et
qu'elle considère essentielles, en ce qui
concerne les réformes, le développement et la
modernisation de notre monde arabe" et a
reporté unilatéralement et siné die le sommet
de la Ligue arabe qui devait s'ouvrir lundi pour
2 jours à Tunis provoquant la colère des
délégations arabes qui affirment qu'elles
"étaient proches d'un consensus".
C'est la première fois dans l'histoire de la
Ligue arabe qu'un sommet est ainsi annulé. Dans
une déclaration à l'agence officielle
égyptienne Mena à Tunis, le secrétaire
général de la Ligue Amr Moussa a estimé que ce
report aurait "des conséquences dangereuses
sur l'action arabe commune" déclarant
"Nous ne devons pas faire assumer à la
Tunisie seule la responsabilité" du report,
"car toutes les prises de position arabes
partagent cette responsabilité". Selon
l'agence Mena, le président tunisien Zine El
Abidine Ben Ali a refusé de recevoir les
ministres arabes qui voulaient l'interroger sur
le report du sommet arabe. Le ministre
palestinien chargé des négociations avec
Israël, Saëb Erakat, a regretté ce report qui
selon lui ne fait '"qu'encourager
l'agression israélienne" envers les
Palestiniens.
Vendredi
2 avril 2004 : L'Association
internationale de soutien aux prisonniers
politiques (AISPP), non reconnue jusque là par
les autorités, a obtenu le 29 mars 2004 le
document d'autorisation lui conférant le statut
"d'association à caractère
général". Une première demande remontant
à novembre 2002, avait été rejetée. Cette
association, composée principalementde juristes,
a pour tâche de défendre et d'apporter un
soutien matériel et moral aux 600 détenus
politiques issus pour la plupart du mouvement
islamiste tunisien interdit "Ennahdha".
Le pouvoir ne leur reconnaît pas le statut de
prisonniers politiques mais celui de prisonniers
de droit commun. L'AISPP a lancé de nombreuses
campagnes pour dénoncer les conditions de
détention de ces prisonniers, notamment ceux
qui, selon elle, sont placés dans un isolement
total. Plus de détails : Liste des prisonniers politiques
établie par l'AISPP en 2003 ; TuneZine : bulletin d'information
sur les prisonniers politiques ; Amnesty International : Réparer les
injustices passées, une étape indispensable
pour une justice équitable ; Le comité des mères et familles
des prisonniers politiques ; Campagne de solidarité contre
l'isolement des prisonniers d'opinion.
Vendredi
9 avril 2004 : Une marche de solidarité
avec les peuples palestinien et irakien a été
interdite par les autorités dans la ville de
Bizerte, à 60 km au nord de Tunis. Selon
l'agence de presse tunisienne TAP, cette mesure
avait pour but "d'éviter que des troubles
se produisent sur la voie publique". Et
d'ajouter que "de telles protestations sont
d'autant plus injustifiées que la Tunisie
apporte un soutien très actif au peuple
palestinien" et "a exprimé maintes
fois sa solidarité avec le peuple irakien".
Selon un responsable de la Ligue tunisienne de
défense des droits de l'homme (LTDH), Anouar
Kousri, "des accrochages" ont eu lieu
entre étudiants et forces de l'ordre après un
échange de jets de pierre et de gaz
lacrymogènes.
Samedi
10 avril 2004 : Un tribunal de Tunis a
condamné à des peines allant de 19 à 26 ans de
prison 8 jeunes Tunisiens, âgés de 18 à 21
ans, habitant à Zarzis dans le sud du pays, pour
activités à caractère "terroriste".
Ils ont été condamnés pour "constitution
d'une association de malfaiteurs, réunions non
autorisées, vol et tentative de vol et
détention, transport et stockage de produits
explosifs". Les jeunes gens ont nié les
faits et dénoncé des mauvais traitements durant
leur détention. Le président de la Ligue
tunisienne de défense des droits de l'homme,
Maître Mokhtar Trifi, a confié à l'Associated
Press (AP) qu'il avait accueilli ce jugement avec
"une très grande indignation"
déclarant "c'est inimaginable de condamner
des jeunes qui n'ont commis aucun acte délictuel
à des peines aussi lourdes."
Mercredi
14 avril 2004 : La Ligue tunisienne des
droits de l'homme (LTDH) a indiqué mardi que le
président d'honneur de la Fédération
internationale des droits de l'homme (FIDH),
Patrick Beaudoin, a été refoulé à son
arrivée mardi à l'aéroport de Tunis-Carthage.
La LTDH a "dénoncé avec la plus grande
vigueur cette décision arbitraire que rien ne
peut justifier." Patrick Beaudoin devait
participer mercredi à une conférence de presse
de présentation du rapport de l'Observatoire
international pour la protection des défenseurs
des droits de l'homme, programme commun de la
FIDH et de l'Organisation mondiale contre la
torture (OMCT). Il avait déjà été
refoulé du territoire tunisien en 1996 et 2000.
Selon un communiqué officiel du gouvernement
"Patrick Beaudoin sait pertinemment qu'il
fait l'objet d'une interdiction de séjour en
Tunisie." Le texte ajoute qu'il "lui
est fait reproche "de son hostilité, son
attitude provocatrice et son usage systématique
de la désinformation à l'égard de la
Tunisie" ajoutant qu'il aurait également
"tenu aux hôtesses de l'aéroport des
propos injurieux et vulgaires".
Samedi
17 avril 2004 : A l'initiative des partis
d'opposition et de plusieurs ONG dont le Conseil
de l'ordre des avocats, la Ligue tunisienne des
droits de l'homme et l'Association des femmes
démocrates, plusieurs dizaines de personnes ont
dénoncé vendredi à Tunis les opérations
militaires menées par les forces de la coalition
en Irak et salué la "résistance opposée
par les Irakiens à l'occupation
étrangère". Ils ont par ailleurs accusé
"les régimes arabes de faire preuve
d'inertie face à la situation en Irak et dans
les territoires palestiniens",
critiquant"l'interdiction par ces régimes
de toute manifestation de rue contre l'occupation
de l'Irak".
Mardi
20 avril 2004 : Le secrétaire général de
la Ligue arabe, Amr Moussa, a annoncé lundi que
le sommet de la Ligue, annulé unilatéralement
par la Tunisie le 29 mars 2004 suite à "des
dissensions", se tiendrait à Tunis le 22
mai 2004.
Jeudi
22 avril 2004 : Le ministre de la Justice
et des droits de l'homme, Béchir Tekkari, a
annoncé dans une déclaration rapportée
mercredi par le quotidien "Assabah" de
Tunis que les "organisations internationales
connues pour leur indépendance et leur
impartialité pourront effectuer des visites dans
n'importe quelle prison du pays" notamment
le CICR (Comité International de
la Croix Rouge). Il a exclu Amnesty International
"dont le statut diffère de celui du
CICR" et la Ligue
tunisienne des droits de l'homme (LTDH) dont
"le comité directeur actuel a des
attributions bien définies par une décision de
justice, le limitant à préparer son (prochain)
congrès." Le ministre a ajouté que
"les conditions carcérales sont conformes
aux normes internationales, nous n'avons rien à
cacher". Les autorités tunisiennes
refusaient jusqu'à présent l'accès aux
prisons, réclamé par les défenseurs des droits
de l'Homme qui font état de "graves
violations" à l'encontre des détenus.
Amnesty International estime à un millier
environ le nombre de "prisonniers
d'opinion", pour la plupart des islamistes
condamnés à de lourdes peines dans les années
1990 et auxquels les autorités tunisiennes
refusent le statut de prisonniers d'opinion. Plus
de détails : Rapport sur la situation des prisons
en Tunisie (format pdf) ; Dégradation de la situation des
droits humains en Tunisie ; Campagne de solidarité contre
l'isolement des prisonniers d'opinion et Liste de
prisonniers en isolement depuis leur arrestation.
Samedi
24 avril 2004 : Environ 700 personnes ont
défilé vendredi dans les rues de Tunis à
l'appel de plusieurs partis d'opposition,
d'organisations non gouvernementales et
d'associations, en "soutien à la
résistance des peuples irakien et
palestinien" dénonçant "les exactions
et le terrorisme d'Etat pratiqués par Israël
dans les territoires palestiniens", et
critiquant l'appui inconditionnel de
l'administration américaine à la politique du
Premier ministre israélien Ariel Sharon aux crix
de "Bush, Sharon, lâches, le peuple arabe
ne sera pas humilié", "non aux
intérêts israéliens et américains sur la
terre arabe", ou "pas de bases US sur
le sol arabe".
- Samedi 1er mai 2004 : Installée
depuis trois siècles et demi aux portes
de la médina de Tunis, l'ambassade de
Grande-Bretagne à déménagé mercredi,
à proximité du centre-ville et de
l'aéroport de Tunis-Carthage et non loin
de la résidence de l'ambassadeur, et à
1 km de l'ambassade des Etats-Unis.
L'inauguration a eu lieu en présence du
duc et la duchesse de Gloucester qui
avaient fait le déplacement de Londres
pour l'occasion. Sa réalisation a duré
22 mois et coûté 5,5 millions de livres
sterling (8 millions d'euros). L'édifice
qui couvre 6 000 m2 dispose d'un
"site splendide" avec deux
façades sur le lac et vue sur Tunis et
Carthage.
Mardi
4 mai 2004 : A l'occasion de la journée
mondiale de la liberté de la presse célébrée
lundi, la Ligue tunisienne des droits de l'homme
(LTDH) a publié son rapport annuel intitulé
"Médias sous surveillance" dans lequel
elle dénonce "les violations et atteintes
à la liberté de la presse (qui) ont continué,
sous diverses formes, de marquer le champ
médiatique" et accuse les autorités de
"poursuivre le verrouillage des espaces
d'expression" et de mener "une
répression impitoyable contre de jeunes
internautes". Le rapport de la LTDH dénonce
également la loi sur la lutte contre le
terrorisme et le blanchiment d'argent adoptée en
décembre 2003 par le Parlement tunisien. La LTDH
estime que cette loi "porte atteinte à des
droits essentiels des citoyens et aux activités
pacifiques de la société civile, des syndicats
et des partis politiques". Selon le
président de la LTDH, Me Mokhtar Trifi,
"certaines dispositions visent directement
les journalistes" qui, par exemple, en
évoquant une cassette d'Oussama Ben Laden,
peuvent être accusés de faire l'apologie du
terrorisme. Le rapport dénonce, d'autre part,
"la censure et les pressions" visant
plusieurs organes publics et privés, tels le
quotidien gouvernemental La Presse et
l'hebdomadaire privé Réalités dont une
journaliste, Nadia Omrane, a déclaré avoir dû
démissionner en raison de la censure visant ses
articles.
Samedi
8 mai 2004 : 2 000 personnes juives sont
attendues depuis vendredi sur l'île de Djerba
pour participer au pélerinage juif de la Ghriba,
la plus vieille synagogue d'Afrique, datant de
l'an 586 avant J.C. Le 11 avril 2002, un attentat
suicide avait été perpétré par un kamikaze
qui avait fait sauter un camion rempli de gaz
devant la synagogue faisant 21 morts, dont 14
touristes allemands, 2 Français et 5 Tunisiens
et une vingtaine de blessés.
Mardi
11 mai 2004 : Le ministre des Affaires
étrangères Habib Ben Yahia a confirmé lundi la
tenue les 22 et 23 mai à Tunis du sommet de la
Ligue arabe. Le sommet, qui devait se tenir
initialement à Tunis les 29 et 30 mars, avait
été annulé unilatéralement par les autorités
tunisiennes suite à de "profondes
divergences".
Vendredi
21 mai 2004 : Ce pays a "fermement
condamné" jeudi "l'agression
militaire" de l'armée israélienne dans le
camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la
bande de Gaza. Le ministère des Affaires
étrangères a exprimé "la profonde
préoccupation" de la Tunisie devant
l'offensive contre "un peuple sans
défense" et qui a "causé un grand
nombre de victimes parmi les civils innocents et
la destruction de logements et de
l'infrastructure". Dans un "geste de
solidarité", un avion cargo de type C-130 a
acheminé jeudi 6 tonnes de produits
alimentaires, 1 tonne de médicaments et
d'équipements médicaux dont 3 appareils de
réanimation et de 4 tonnes de couvertures et de
tentes au peuple palestinien.
Samedi
22 mai 2004 : Après avoir été reporté
en mars dernier unilatéralement, en raison de
"divergences profondes", le sommet de
la Ligue arabe doit s'ouvrir samedi à Tunis en
présence de nombreux chefs d'état africains. La
guerre en Irak et la crise au Proche-Orient
seront les deux principaux sujets abordés.
Lundi
24 mai 2004 : Lors du sommet de la Ligue arabe, étaient
présents, le président libyen Kadhafi a quitté
la réunion car son pays "n'est pas d'accord
avec l'ordre du jour". Dans son discours
d'ouverture du sommet, le président tunisien
Zine El Abidine ben Ali a demandé aux dirigeants
arabes de "se lever et de garder une minute
de silence par respect aux martyrs
palestiniens". Il a insisté sur la
"nécessité de régler la question
palestinienne" et de "sauvegarder la
souveraineté et l'unité du territoire
irakien". A sa clôture dimanche, les 13
pays présents ont adopté plusieurs documents
liés aux questions d'actualité et aux réformes
démocratiques dans le monde arabe. Les
dirigeants arabes ont condamné également toutes
les opérations militaires israéliennes dans les
territoires palestiniens occupés et toutes les
opérations qui visent tous les civils sans
distinction (palestiniens ou israéliens) et
appellent le Conseil de sécurité de l'ONU à
prendre "toutes les mesures adéquates pour
mettre fin à l'occupation du pays au plus tôt
tout en prenant en considération l'impératif de
stabilité du pays".
Mercredi
2 juin 2004 : Ce pays est devenu le
102ème pays à ratifier mardi la convention d'interdiction complète
des essais nucléaires (TICE. En anglais Comprehensive
Test Ban Treaty CTBT), adoptée par l'assemblée
générale des Nations Unies le 10 septembre
1996. Pour pouvoir entrer en vigueur, cette
convention doit être ratifiée par les 44 pays
disposant de capacités nucléaires ou pouvant
développer de telles capacités. Jusqu'à
présent, seuls 31 Etats sur ces 44 l'ont
ratifiée. Parmi les 13 pays
"potentiellement nucléaires" n'ayant
pas ratifié le document figurent les Etats-Unis,
Israël, l'Iran, le Pakistan et l'Algérie.
Mercredi
9 juin 2004 : 4 membres fondateurs de "l'Association de lutte contre
la torture en Tunisie" (ALTT) qui
avaient débuté mardi un "sit-in"
devant le gouvernorat (préfecture) de Tunis pour
exiger le dépôt du dossier de légalisation de
cette association, ont été évacués par des
forces de l'ordre en civil. Leur association,
créée il y a un an, qui défend les victimes de
torture et engage des poursuites contre leurs
auteurs, n'a toujours pu obtenir de statut légal
par les autorités. Samedi, les autorités
avaient mis en garde les partis d'opposition qui
se plaignaient de ne pouvoir exercer librement
leurs activités de "se conformer à la
loi". Pour les autorités, les partis
politiques qui "s'associent à des
associations non reconnues" ont un
"comportement illégal et inacceptable qui
ne saurait être toléré".
Jeudi
17 juin 2004 : Reçu par le président
Zine El Abidine Ben Ali, président en exercice
de la Ligue arabe, le
premier vice-président soudanais, Ali Osmane
Taha, a annoncé mercredi qu'un accord final de
paix serait signé en août entre le gouvernement
et les rebelles du Sud Soudan. Le Soudan est
déchiré depuis 20 ans par la guerre civile
entre le nord musulman et le sud à majorité
chrétienne et animiste. Sur la question du
Darfour, touché par la guerre depuis 15 mois,
Ali Osmane Taha a indiqué que "le
gouvernement s'attache à réunir une conférence
politique regroupant toutes les parties
concernées pour instaurer la paix et couper
l'herbe sous les pieds de ceux qui sont derrière
ce conflit" (NDLR. Les Etats-Unis).
Vendredi
25 juin 2004 : Plus de 800 délégués
représentant 125 Etats membres de l'ONU, les
institutions internationales spécialisées, les
associations de la société civile et le secteur
privé ont débuté jeudi et pour 3 jours la
réunion préparatoire à la seconde phase du Sommet Mondial sur la Société de
l'Information (SMSI. En anglais WSIS
World Summit on the Information Society) prévue
du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis. Cette
réunion portera essentiellement sur la
gouvernance d'Internet et les moyens de réduire
le fossé numérique entre pays riches et pays
pauvres, thèmes qui n'avaient pas été résolus
lors de la première phase du SMSI qui s'était
tenu du 10 au 12 décembre 2003 à Genève en
Suisse.
Samedi
26 juin 2004 : Ouverture vendredi à Tunis
de la 10ème conférence des ministres de
l'Intérieur des pays de la Méditerranée
occidentale CIMO (appelée également sommet 5 +
5, France, Portugal, Espagne, Italie, Malte,
Tunisie, Maroc, Algérie, Libye, Mauritanie). La
coopération sécuritaire en matière de lutte
contre le terrorisme est le principal point
abordé. Les ministres se sont engagés à une
meilleure collaboration dans le domaine du
renseignement, le "partage des
connaissances" et l'échange d'expériences.
Samedi
3 juillet 2004 : Ouverture du 1er au 3
juillet 2004 du premier Forum sur l'eau en
Afrique sous l'égide de la Banque africaine de développement (BAD). 400
millions de personnes (soit la moitié de la
population africaine) nont pas accès à
leau potable et aux services
dassainissement. 50 % dAfricains
contractent des maladies dues à une eau polluée
dont le paludisme ou le choléra. Les femmes et
les enfants perdent énormément de temps
"à aller chercher de leau au lieu de
sengager dans des activités génératrices
de revenus ou daccéder à
léducation". Le président de la BAD,
Omar Kabbaj, a indiqué que "depuis 1967, la
banque finance la mise en valeur des ressources
en eau en Afrique et à ce jour, quelque 5,06
milliards de dollars ont été investis dans 355
projets dalimentaiton en eau et
dassainissement, dirrigation et
dénergie hydroélectrique. Ce chiffre
représente environ 12 % de lensemble des
prêts octroyés par la banque".
Mardi
6 juillet 2004 : Selon l'agence de presse
officielle TAP, le président Zine El Abidine Ben
Ali a envoyé un message au président américain
George W Bush dans lequel il "souhaite
consolider les relations avec les
Etats-Unis" et de les "hisser au niveau
d'un partenariat stratégique". Il a
également réaffirmé sa "détermination à
poursuivre le dialogue et la concertation (avec
Washington) sur les moyens de renforcer la
contribution des 2 pays à l'instauration de la
sécurité, de la stabilité et de la paix dans
la région du Moyen-Orient et dans le
monde". Lors d'une visite à Tunis en
décembre dernier, le secrétaire d'Etat
américain Colin Powell avait choisi la Tunisie
pour l'implantation du bureau régional de
"l'initiative américaine de partenariat
avec le Moyen-Orient (Middle East Partnership Initiative -
MEPI)", la Tunisie étant selon les
Américains "la voix de la modération dans
la région".
Jeudi
8 juillet 2004 : L'organisation de défense
des droits de l'homme, Human
Rights Watch (HRW), a publié mercredi
un rapport qui dénonce "les conditions inhumaines
d'isolement cellulaire" d'une
quarantaine de prisonniers politiques appartenant
à la mouvance islamiste. HRW rapporte que
"certains détenus ont passé jusqu'à 13
ans en isolement total, avec peu de périodes de
répit. Leur seul contact humain vient du
personnel pénitentiaire et de brèves visites de
proches. La plupart sont enfermés dans leur
cellule 23 heures par jour et n'ont qu'un accès
limité aux livres et aux médias".
L'organisation rappelle que "tous les
prisonniers en isolement cellulaire sont des
islamistes, en majorité des dirigeants du
mouvement Nahda interdit depuis 1990" alors
que "la loi tunisienne proscrit l'isolement
de longue durée utilisé comme sanction"
ajoutant "cette politique enfreint la loi
tunisienne ainsi que le droit pénal
international, contredisant les affirmations du
gouvernement en matière de réforme des
prisons." Le gouverment tunisien ne
reconnaît pas l'existence de prisonniers
politiques.
Vendredi
9 juillet 2004 : Les autorités ont
dénoncé jeudi les "inexactitudes et
erreurs d'appréciation" contenues dans le
rapport publié par l'organisation de défense
des droits de l'homme Human
Rights Watch (HRW). Voir notre édition du 8 juillet
2004. Tunis estime en effet que
"s'agissant des conditions de détention
dans les prisons tunisiennes, il convient de
souligner qu'elles sont régies par la loi
tunisienne du 14 mai 2001 et sont en tous points
conformes aux normes internationales applicables
en la matière" ajoutant : "cette loi
garantit l'intégrité physique et morale du
détenu, préserve sa dignité tout au long de
son séjour pénitentiaire, le prépare à la vie
post-carcérale et facilite sa réinsertion dans
la société" assurant "qu'en Tunisie,
le détenu jouit de tous ses droits".
Concernant "l'existence de prisonniers
politiques" en Tunisie, les autorités, qui
démentent formellement cette information,
affirment que "toutes les personnes
détenues dans le pays le sont pour des actes
délictuels de droit commun dont elles ont été
reconnues coupables au terme de procédures
judiciaires où les droits de la défense sont
scrupuleusement respectés. Les personnes membres
de la formation terroriste intégriste que
mentionne le rapport n'ont pas été condamnées
pour leurs opinions mais pour avoir perpétré
des actes de violence terroriste".
Vendredi
16 juillet 2004 : En visite officielle à
Tunis, le ministre iranien des affaires
étrangères Kamal Kharrazi a dénoncé jeudi
dans la capitale, la "politique des 2 poids
2 mesures" qui prévaut dans le bras-de-fer
qui l'oppose à l'AIEA (Agence
Internationale à l'Energie Atomique) et aux
Etats-Unis quant à son programme nucléaire. Il
a déploré que "l'arsenal nucléaire
israélien", qui représente selon lui
"un danger pour toute la région, soit
occulté alors qu'en même temps on demande des
comptes à l'Iran qui "entend tirer profit
de son programme en la matière à des fins
pacifiques". Kamal Kharrazi a salué
l'arrêt de la Cour internationale de justice
(CIJ) de La Haye qui a jugé illégale la
construction en territoire palestinien du
"mur de sécurité" construit par
Israël ajoutant "ce qui se passe dans les
territoires palestiniens constitue une source du
terrorisme dans d'autres parties du monde".
S'entretenant de l'Irak avec le président Zine
El Abidine Ben Ali et son homologue tunisien
Habib Ben Yahia, Kamal Kharrazi a estimé que
"la solution résidait dans l'organisation
d'élections le plus tôt possible, la mise sur
pied d'un gouvernement émanant de ces élections
et le départ des forces étrangères
d'occupation".
Lundi
26 juillet 2004 : Dans un discours à
l'occasion du 47e anniversaire de la proclamation
de la République, le Président Zine El Abidine Ben Ali a appelé
dimanche ses concitoyens, la classe politique, et
la société civile à se mobiliser pour garantir
la réussite des élections présidentielle et
législatives du 24 octobre 2004. Afin de
permettre au Président Ben Ali de briguer un
quatrième mandat de 5 ans, un amendement à la
Constitution a été effectué et approuvé par
référendum le 27 mai 2002 avec plus
de 99,52 % des voix et un taux de participation
de plus de 87 %. Il supprime la limitation des
nombre de mandats présidentiels précédemment
fixé à 3 et repousse l'âge limite du candidat
à la magistrature suprême de 70 à 75 ans.
- Vendredi 27 août 2004 : La Banque africaine de
développement
(BAD) a approuvé un don de 2 millions de
dollars pour une aide d'urgence, qui sera
gérée par la FAO
(Organisation des Nations Unies par
l'Agriculture et l'Alimentation) en
faveur de 8 pays africains touchés par
des invasions de criquets pélerins, la
pire jamais enregistrée sur le continent
africain depuis 10 ans : l'Algérie, le
Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger,
le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. La
FAO sera responsable de l'acquisition de
pesticides et de l'organisation de
pulvérisation d'insecticides par avions
ainsi que de l'acquisition de matériels
nécessaires à la campagne
d'éradication des criquets pélerins.
Les ministres de l'Agriculture et de la
Défense de 16 pays africains dont 13
membres de la Commission de Lutte contre
le Criquet Pélerin en Région
occidentale (CLCPRO) dont le siège est
à Alger (Algérie), doivent se réunir
le 31 août à Dakar au Sénégal dans le
cadre de la lutte contre le criquet
pélerin. Plus de liens : Qu'est-ce que le
criquet pélerin ? ; l'EMPRES ; criquet pélerin en
Afrique : mise en garde de la FAO ; bulletin de la FAO
sur le criquet pélerin.
-
- Jeudi 2 septembre 2004 : L'unique
syndicat du pays, l'Union
Générale Tunisienne du Travail
(UGTT), qui compte 2 millions
d'adhérents, et après un vote
"libre et démocratique", a
annoncé qu'elle apportait son soutien,
pour les prochaines élections
présidentielles qui doivent se tenir en
octobre 2004, au président sortant Zine El Abidine Ben
Ali. Abdessalem
Jérad, secrétaire général de l'UGTT
entend ainsi exprimer "une
reconnaissance des réussites accomplies
par le Président qui ont permis de
garantir la stabilité de la société,
de protéger le pouvoir d'achat des
travailleurs, d'améliorer les conditions
de vie des citoyens et de consolider les
acquis de la femme tunisienne, autant de
réalisations qui ont prémuni la Tunisie
des dangers de la violence et de
l'extrémisme". Rappelons qu'en mai
2003 la constitution avait été
modifiée par référendum (qui avait
recueilli près de 99 % des suffrages)
afin de permettre au président de se
représenter : l'âge limite pour se
présenter passe de 70 à 75 ans et
autorise un nombre illimité de mandats.
3 dirgeants de l'opposition ont d'ores et
déjà déposé leur candidature à la
présidentielle.
-
- Samedi 4 septembre 2004 : Le
président Zine El Abidine Ben Ali a
officiellement déposé vendredi sa
candidature à l'élection
présidentielle qui aura lieu le 24
octobre 2004, en même temps que les
législatives. Rappelons qu'en mai 2003
la constitution avait été modifiée par
référendum (qui avait recueilli près
de 99 % des suffrages) afin de permettre
au président de se représenter.
-
- Mercredi 8 septembre 2004 : Le
chef du gouvernement espagnol José Luis
Rodriguez Zapatero
effectue mercredi, et pour 2 jours,
une visite officielle à Tunis où doit
être reçu par le président Zine El
Abidine Ben Ali. Il co-présidera avec
son homologue tunisien, Mohamed
Ghannouchi, la réunion annuelle du
comité mixte de haut niveau prévue par
le Traité d'amitié et de bon voisinage
signé par les 2 pays. L'Espagne
assure depuis le début du mois de
septembre la présidence
tournante du Conseil de
sécurité de l'ONU
tandis que la Tunisie est présidente en
exercice de la Ligue arabe pour l'année
en cours. La guerre en Irak et la lutte
contre le terrorisme seront les 2
principaux dossiers abordés. Rappelons
que l'Espagne et la Tunisie ont été
durement frappées par des attentats :
Madrid, le 11 mars 2004, 191 morts et
Djerba le 23 juin 2002 où un camion
citerne a explosé contre la synagogue de
la Ghriba faisant 21 morts.
-
- Lundi 27 septembre 2004 : 4
candidats s'opposeront au Président
sortant, Zine El Abidine Ben
Ali,
lors des prochaines élections
présidentielles qui se tiendront le 24
octobre 2004. Il s'agit de Mohamed
Bouchiha du Parti de l'unité populaire
(PUP, 7 sièges au parlement), Mounir El
Béji du Parti social libéral (PSL, 2
sièges) et Mohamed Ali Halouani du
Mouvement Ettajdid (ex-parti communiste,
5 sièges). Rappelons que la Constitution
a été amendée pour permettre au
président Ben Ali de briguer un
quatrième mandat de 5 ans.
-
- Mardi 28 septembre 2004 : Une
délégation de la Fédération
internationale des journalistes
(FIJ) a assisté dimanche au congrès de
l'Association des
Journalistes Tunisiens,
suspendue le 8 mars 2004 de la FIJ qui
lui reprochait son "allégeance au
pouvoir et son incapacité à défendre
les intérêts des journalistes
tunisiens" dans le but
"d'évaluer les conditions
difficiles dans lesquelles exercent les
journalistes tunisiens", selon Aidan
White, secrétaire général de la FIJ,
qui a déploré "les pressions
gouvernementales, directes ou indirectes,
exercées contre la liberté de la presse
et d'expression" ajoutant que
"le plus grand problème en Tunisie
réside dans l'autocensure engendrée par
ces pressions". Aidan White a conclu
: "A quelques semaines de
l'élection présidentielle (24 octobre
2004), il est primordial que les médias
tunisiens assument leur rôle de manière
indépendante et engagent un débat
profond, pluraliste et transparent sur
toutes les questions importantes pour les
citoyens".
-
- Mardi 5 octobre 2004 : L'Agence
Tunis Afrique Presse (TAP) a rapporté
lundi qu'une embarcation transportant
environ 75 immigrants clandestins (qui
doivent payer entre 700 et 1 200 euros
par personne pour quitter le pays), pour
la plupart de nationalité marocaine, en
partance pour l'Italie s'est échouée
dans la nuit de samedi à dimanche au
large des côtes tunisiennes. 22
passagers ont péri et 42 sont portés
disparus.
-
- Vendredi 8 octobre 2004 : Le
président de la Ligue tunisienne
des droits de l'homme
(LTDH), Mokhtar Trifi, a présenté jeudi
son rapport annuel selon lequel "la
situation des libertés en Tunisie a
empiré". Il attribue cette
"dégradation à la loi sur la lutte
contre le terrorisme et le blanchiment
d'argent adoptée en décembre 2003 par
le Parlement tunisien" et qui, selon
lui, "restreint davantage, les
libertés, tout délit pouvant être
désormais assimilé à du
terrorisme". Mokhtar Trifi a
également présenté un rapport sur la
situation dans les prisons tunisiennes
dans lequel il qualifie de
"déplorables" les conditions
qui y prévalent, évoquant des
"mauvais traitements infligés aux
détenus". Il a dénoncé
l'isolement auquel étaient soumis 43
"prisonniers d'opinion",
membres du mouvement islamiste interdit.
Ces derniers sont considérés par les
autorités comme des détenus de droit
commun eu égard aux délits pour
lesquels ils ont été condamnés. Plus
de détails : Commission des
droits de l'homme de l'ONU : violation
des droits de l'homme en Tunisie.
-
- Lundi 11 octobre 2004 : Ouverture
officielle dimanche de la campagne
électorale pour les présidentielles et
législatives qui se tiendront le 24
octobre 2004. Le président sortant, Zine
al Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 17
ans, qui se présente pour un quatrième
mandat de 5 ans, grâce à une
modification constitutionnelle, a, au
cours de son premier meeting à Tunis,
affirmé que "les élections se
feraient dans la transparence et la
démocratie".
-
- Mercredi 13 octobre 2004 : Selon
un communiqué du Parti communiste des
ouvriers de Tunisie (PCOT, extrême
gauche, non reconnu), son porte-parole, Hamma Hammami, a
été agressé lundi dans la banlieue de
Tunis par un "policier qui l'a
frappé avec ses menottes, proféré des
menaces devant les passants et pris dans
sa poche 60 dinars". Condamné en
février 2002 à 2 ans et 3 mois de
prison pour divers délits liés à son
appartenance au PCOT, Hamma Hammami a
bénéficié en 2003 d'une libération
conditionnelle après une grève de la
faim menée par son épouse, l'avocate et
militante des droits de l'Homme Radhia Nasraoui. Le
PCOT a appelé au boycott des élections
présidentielle et législatives du 24
octobre 2004.
-
- Vendredi 15 octobre 2004 : A
l'approche des élections présidentielle
et législatives prévues pour le 24
octobre 2004, Ahmed Nejib Chebbi, chef du
Parti Démocratique Progressiste (PDP,
opposition), a accusé jeudi
l'administration de placer "des
entraves" dans sa campagne
électorale, citant notamment la saisie
du manifeste électoral du PDP dont
certains passages ont été considérés
par l'administration comme étant de
nature à "semer la discorde entre
les citoyens ou diffamatoire à l'endroit
d'institutions constitutionnelles"
et Ahmed Nejib Chebbi d'ajouter
"nous avons fait preuve de souplesse
et accepté une reformulation des
expressions incriminées, mais en
vain". Le chef du Parti de l'Unité
Populaire (PUP), Mohamed Bouchiha, s'est
quant à lui félicité de la "bonne
atmosphère, réfutant "l'étiquette
qui lui est collée" par certaines
parties de l'opposition qui
"l'accusent d'être proche du
pouvoir".
-
- Lundi 18 octobre 2004 : Les
Tunisiens ayant émigré ont commencé à
voter pour élire leur président. Ils
ont jusqu'au 23 octobre 2004 pour voter
uniquement pour le scrutin présidentiel
avec au choix 4 candidats dont le
président sortant Zine El Abidine Ben
Ali qui a procédé à un amendement
constitutionnel afin de pouvoir se
représenter pour un quatrième mandat de
5 ans. Les Tunisiens voteront le 24
octobre 2004 pour un scrutin législatif
et présidentiel.
-
- Samedi 23 octobre 2004 : Le
Parti démocratique progressiste (PDP,
dirigé par l'avocat Ahmed Nejib Chebbi)
a annoncé jeudi soir son retrait des
élections législatives prévues
dimanche en Tunisie. Il était en lice
dans 16 circonscriptions sur un total de
26 et avait appelé au boycottage de la
présidentielle dont il était exclu
d'office, ne disposant d'aucun député
au Parlement. Rappelons que le 14 octobre
2004, Ahmed Nejib Chebbi avait accusé
l'administration de placer "des
entraves" dans sa campagne
électorale, citant notamment la saisie
du manifeste électoral du PDP. Voir notre édition
du 15 octobre 2004.
Enfin, l'intervention du représentant du
PDP prévue jeudi à la télévision a
été censurée, a indiqué Rachid
Khéchana, membre du bureau politique du
PDP indiquant "également "la
pression" qu'aurait exercée les
autorités tunisiennes sur la chaîne
arabe Al-Jazeera pour annuler, selon lui,
2 interventions du PDP programmées lundi
et mardi.
-
- Lundi 25 octobre 2004 : 4,6
millions d'électeurs ont voté dimanche
pour désigner les 189 députés du
Parlement et choisir leur président pour
un nouveau mandat de 5 ans. Déjà
réélu en 1999 avec 99,44 % des
suffrages, le président sortant Zine el
Abidine Ben Ali est d'ores et
déjà donné vainqueur avec un taux de
participation de plus de 90 %.
L'opposition a dénoncé "une
mascarade". Zine
al Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 17
ans, se présentait pour un quatrième
mandat de 5 ans, grâce à une
modification constitutionnelle.
-
- Mardi 26 octobre 2004 : Le
président Zine El Abidine Ben
Ali a été réélu
avec 94,48 % des suffrages contre 99,89 %
en 1999, pour un quatrième mandat de 5
ans, selon les résultats officiels de
l'élection présidentielle de dimanche
publiés lundi à Tunis, la capitale. Son
principal rival, Mohamed Ali Halouani, a
dénoncé "une manipulation" et
a refusé de reconnaître les résultats.
Le scrutin a été qualifié de
"crédible" par des
observateurs de la Ligue arabe.
-
- Vendredi 29 octobre 2004 : Le
Conseil constitutionnel a validé jeudi
les résultats des élections
présidentielle et législatives qui se
sont déroulées dimanche et qui ont vu
la victoire du président sortant Zine El
Abidine Ben Ali pour un 4ème mandat de 5
ans avec 94,48 % des voix. La candidature
du Président Ben Ali n'a été possible
que grâce à une modification de la
constitution qui fixait à 3 les mandats
présidentiels.
-
- Mardi 2 novembre 2004 : Réélu
pour un quatrième mandat de 5 ans avec
94,48 % des voix, le président Zine El
Abidine Ben Ali a accordé lundi
l'amnistie à "un certain nombre de
détenus" à l'occasion du 17e
anniversaire de son accession au pouvoir
le 7 novembre 1987, selon un communiqué
de l'agence de presse tunisienne TAP qui
ne précise pas le nombre de détenus
ayant bénéficié de cette mesure, ni si
figurent parmi les libérés des
prisonniers qui sont considérés par des
organisations de droits de l'Homme comme
des "prisonniers d'opinion".
Estimés à 600, ces derniers sont pour
la plupart des membres du mouvement
islamiste interdit "Ennahda".
Les autorités leur dénient la qualité
de "prisonniers politiques" ou
"d'opinion", faisant valoir
qu'ils ont été condamnés pour des
délits relevant du droit commun.
-
- Vendredi 5 novembre 2004 : Dans
une déclaration faite par téléphone à
l'agence palestinienne Wafa à Tunis, le
chef du département politique de
l'Organisation de libération de la
Palestine (OLP),
Farouk Kaddoumi, qui se trouve à Paris
aux côtés du président palestinien, a
démenti jeudi soir les informations,
"mensongères" selon lui,
faisant état de la mort de Yasser
Arafat.
-
- Mercredi 10 novembre 2004 : Le
président Zine El Abidine Ben Ali a
reçu lundi les 5 médecins tunisiens
partis soigner le 23 octobre 2004 à
Ramallah en Cisjordanie, le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne
Yasser Arafat, hospitalisé dans un état
critique dans un hôpital militaire
français depuis plus d'une semaine.
-
- Jeudi 11 novembre 2004 :Après
sa réélection pour un quatrième mandat
de 5 ans rendue possible grâce à un
amendement constitutionnel, le président
Zine El Abidine Ben
Ali, a effectué
mercredi à un remaniement ministériel
touchant notamment les ministères des
affaires étrangères, de l'intérieur et
de la défense. Le Premier ministre
Mohamed Ghannouchi a été reconduit dans
les fonctions qu'il occupe depuis 1999.
Habib Ben Yahia, ministre des Affaires
étrangères, quitte ses fonctions et est
remplacé par le ministre de la Culture,
Abdelbaki Hermassi. Rafik Belhaj Kacem,
ancien conseiller de Ben Ali est
désigné ministre de l'Intérieur. Il
succède à Hédi Mhenni nommé, quant à
lui, à la Défense, où il remplacera
Dali Jazi en poste depuis 13 ans.
-
- Vendredi 12 novembre 2004 : Le
Président tunisien Zine El Abidine Ben
Ali a annoncé qu'il se rendra vendredi
au Caire pour assister à la cérémonie
officielle des obsèques du président de
l'Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Un deuil de 3 jours a été décrété
dans le pays où les drapeaux ont été
mis en berne à l'annonce du décès du
Président palestinien. Yasser Arafat
avait trouvé refuge en Tunisie pendant
12 ans lors de l'invasion du Liban, en
1982, par l'armée israélienne. Les
cérémonies prévues ce week-end à
l'occasion de la célébration de l'Aïd
Ességhir, fête musulmane marquant la
fin du mois de jeûne du Ramadan, ont
été annulées par les autorités
"en témoignage de compassion avec
le peuple palestinien en cette
douloureuse circonstance".
-
- Jeudi 18 novembre 2004 : Dans
un discours devant la Chambre des
députés, le président Zine El Abidine
Ben Ali a déclaré qu'il s'engageait à
"garantir les libertés et les
droits de l'Homme, dans le texte comme
dans la pratique" avec une
"volonté inébranlable d'asseoir la
démocratie et le pluralisme dans le
paysage politique national".
Rappelons que le Président Ben Ali a
été réélu lors de l'élection
présidentielle du 24 octobre 2004, avec
94,48 % des suffrages contre 99,89 % en
1999, pour un quatrième mandat de 5 ans,
après une modification de la
constitution pour lui permettre de se
représenter. **
Selon le journal "Assabah",
les pluies diluviennes qui se sont
abattues sur le pays, et notamment la
presqu'île du Cap Bon dans le nord-est
accompagnées de vents très violents
atteignant 140 km/heure ont causé la
mort de 9 personnes et blessé au moins
70. Les dégâts matériels sont très
importants et l'agriculture ravagée.
-
- Vendredi 26 novembre 2004 : L'Association
de défense des Tunisiens à l'étranger
(ADTE) a dénoncé jeudi la "vague
de xénophobie qui frappe la communauté
maghrébine établie en Corse"
après qu'une famille tunisienne de Calvi
en Corse ait été "lâchement
agressée en pleine nuit par une bande de
racistes". L'association déplore
également les inscriptions racistes
figurant sur plusieurs murs de la ville.
Pour l'ADTE, il s'agit "d'actes
barbares d'un autre temps."
-
- Mardi 30 novembre 2004 : Dans
une déclaration publiée lundi à
l'occasion de la Journée mondiale de
solidarité avec le peuple palestinien,
le gouvernement estime que la disparition
du Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Yasser Arafat,
décédé le 11 novembre 2004 dans un
hôpital militaire près de Paris, rend
"plus que jamais nécessaire la
défense des droits palestiniens
inaliénables, auxquels le leader
palestinien a consacré sa vie". En
1977, l'Assemblée générale de l'ONU a
demandé que soit célébrée chaque
année, le 29 novembre, la Journée
internationale de solidarité avec le
peuple palestinien (résolution 32/40 B).
Ce jour marque l'adoption, en 1947, par
l'Assemblée générale de la résolution
sur le partage de la Palestine (résolution 181
(II)). La Tunisie, qui
préside actuellement la Ligue arabe,
appelle à la relance des efforts pour un
règlement pacifique au Proche-Orient,
exhortant le Quartet (USA, Russie, Union
Européenne, ONU) à oeuvrer davantage
pour l'aboutissement de la "Feuille
de route", plan de paix
international élaboré par le Quartet.
-
- Samedi 4 décembre 2004 : La
communauté juive de Tunis a annoncé
vendredi le décès du grand Rabbin de
Tunis, Ahïn Madar, des suites d'une
longue maladie.
Mercredi
8 décembre 2004 : Invité du colloque
organisé à Tunis sur "le dialogue des
religions monothéistes", le Grand Rabbin de
France, Joseph Sitruk, a salué
mardi à Tunis l'esprit de tolérance du peuple
tunisien, se félicitant de voir que, dans ce
pays arabe, "les juifs sont heureux et
respectés, et vivent en très bonne intelligence
avec leurs frères musulmans" estimant avoir
sous les yeux "un exemple en matière de
cohabitation dont le monde devrait s'inspirer,
parce qu'il montre combien on peut être
différent, se respecter et vivre ensemble".
Joseph Sitruk a été reçu par président
tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
Jeudi
9 décembre 2004 : Ce pays a signé auprès de
l'Agence Française de Développement une
convention de prêt de 30 millions d'euros
destinés à un programme de mise à niveau des
entreprises tunisiennes. ** Une autre
convention a été également signée avec le Fonds Français pour
l'Environnement mondial (FFEM)
allouant une subvention d'1,4 millions d'euros
pour la création d'une aire protégée
marine et côtière (format
pdf) de l'archipel de la Galite.
Vendredi
10 décembre 2004 : Le vice-président de la
BEI (Banque européenne d'investissement), Philippe
de Fontaine Vive, et le ministre tunisien du
Développement et de la Coopération
internationale, Mohamed Jouini, ont inauguré
jeudi à Tunis la première antenne de cette
banque, appelée FEMIP (Facilité
euro-méditerranéenne d'investissement et de
partenariat). Ce bureau est essentiellement
destiné à favoriser le développement des
entreprises en Tunisie, principalement dans les
activités innovantes, pour créer des emplois
pour les jeunes. La BEI a octroyé un prêt de 25
millions d'euros à la caisse tunisienne des
prêts et de soutien des collectivités locales
visant à améliorer la qualité et l'accès aux
infrastructures et services publics, en
coopération avec la Banque Mondiale et l'Agence
française de développement (AFD).
Lundi
20 décembre 2004 : Lors de la conférence
générale de l'Organisation arabe de
l'éducation, la science et la culture (ALECSO) dont les
travaux se sont achevés samedi à Tunis, la
capitale, le directeur général de l'UNESCO, le
Japonais Koïchiro Matsuura, a fait part de sa
"très vive inquiétude" quant à la
réelle capacité de la communauté
internationale d'atteindre les objectifs de
l'éducation pour tous fixés par le forum mondial tenu à Dakar au
Sénégal en avril 2000, en particulier celui de
l'éducation primaire universelle en 2015. Il a
rappelé qu'à l'exception de quelques rares pays
dont la Tunisie et le Yémen, l'Afrique
subsaharienne continue de souffrir d'un taux
d'analphabétisme très élevé parmi les
populations adultes. De même, les disparités
entre les sexes à tous les niveaux de
l'éducation y sont parmi les plus élevées du
monde.
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