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2006 DECEMBRE
2006
LES ARCHIVES JUILLET 2006 DU LIBAN
Samedi 8 juillet 2006 : Elias Hraoui, 80 ans,
ancien président de la république de 1989 à
1998, est décédé vendredi 7 juillet 2006 à la
suite dun cancer à l'hôpital américain
de Beyrouth, où il était hospitalisé. Le 22
mai 1991 il signa le traité de fraternité, de
coopération et de coordination avec la Syrie,
dans lequel le Liban promettait de ne pas
autoriser l'utilisation à partir de son
territoire contre les intérêts syriens.
Jeudi
13 juillet 2006 : Le Hezbollah chiite a
annoncé mercredi 12 juillet 2006 la capture de 2
soldats israéliens en soutien au peuple
palestinien victime des attaques israéliennes. 8
autres ont été tués. L'armée israélienne a
lancé en représailles une offensive approuvée
par le premier ministre israélien Ehud Olmert afin de
libérer les soldats enlevés au cours de
laquelle 2 civils libanais ont été tués et une
vingtaine d'autres blessés. L'armée
israélienne s'était retirée du Liban en 2000.
Vendredi
14 juillet 2006 : Après l'enlèvement de 2
soldats israéliens, l'armée israélienne a
poursuivi jeudi 13 juillet 2006, à la demande du
premier ministre israélien Ehud Olmert, son
offensive au Liban menant un raid aérien contre
l'aéroport de Beyrouth, qui a dû fermer pour
une durée indéterminée, et plusieurs ponts et
routes au Liban sud faisant une cinquantaine de
morts, dont 15 enfants, parmi les civils, et une
centaine de blessés. Un missile a touché un
immeuble abritant des locaux de la chaîne de
télévision du Hezbollah, Al-Manar, blessant
3 employés. Le Hezbollah a riposté en tirant
plusieurs dizaines de roquettes sur le nord
d'Israël faisant 2 morts et une quarantaine de
blessés parmi les civils israéliens. La
communauté internationale a appelé les 2
parties "à la retenue" et jugé
l'offensive israélienne
"disproportionnée". ONU/LIBAN
: Le Conseil de sécurité de l'ONU, sous la
présidence de la France, doit se réunir
vendredi 14 juillet 2006, à la demande du Liban,
pour une séance sur la situation entre le Liban
et Israël, après l'opération militaire
israélienne qui a suivi l'enlèvement de 2
soldats par le Hezbollah au nord d'Israël.
Samedi
15 juillet 2006 : S'exprimant devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni
vendredi 14 juillet 2006 en session
extraordinaire, et saisi par le Liban à la suite
de l'intervention militaire israélienne contre
les intérêts libanais, le représentant du
gouvernement libanais Nouhad Mahmoud a déclaré
: "Le Conseil de sécurité se réunit
aujourd'hui en raison d'une agression barbare de
grande ampleur menée par Israël en ce moment
contre ma nation". Poursuivant : "Ce
que commet Israël c'est un acte d'agression et
de dévastation visant à mettre le Liban à
genous et à le faire plier par tous les
moyens." Nouhad Mahmoud a exhorté le
Conseil à adopter une résolution exigeant un
cessez-le-feu et un arrêt du blocus aérien et
maritime imposé par Israël au Liban.
L'ambassadeur de France auprès de l'ONU, Jean-Marc de la Sablière, qui
préside actuellement le Conseil de sécurité, a
jugé qu'il était "trop tôt" pour
qu'un telle résolution puisse être adoptée. ** L'aviation
israélienne a mené plusieurs raids vendredi 14
juillet 2006 contre la banlieue sud de Beyrouth
la capitale, fief du Hezbollah. 3 civils
ont été tués et 55 autres blessés. Le
Hezbollah a affirmé avoir tiré une centaine de
roquettes sur le nord d'Israël. ** La chaîne
de télévision du Hezbollah, Al-Manar, a
rapporté qu'un navire de guerre israélien,
stationné au large de Beyrouth, a été
fortement endommagé par un drone qui s'est
abattu sur lui, chargé d'explosifs. 3 marins
israéliens sont portés disparus.
Lundi
17 juillet 2006 : Le président Emile Lahoud a
accusé dimanche 16 juillet 2006 le Conseil de
sécurité des Nations Unies de tarder à
intervenir afin de faire arrêter les opérations
militaires israéliennes au Liban, qui durent
depuis plus de 5 jours. **
S'adressant à la nation lors d'une
allocution télévisée, samedi 15 juillet 2006,
le premier ministre Fouad Saniora a appelé à
"un cessez-le-feu immédiat et global sous
les auspices des Nations unies" et a accusé
l'Etat hébreu d'infliger une "punition
collective" au peuple libanais. Le ministre
de l'Information Ghazi Aridi, qui s'exprimait à
l'issue d'une réunion d'urgence du cabinet
libanais, a accusé Israël "d'utiliser
contre les civils des armes interdites". Les
médias libanais ont rapporté que "l'Etat
hébreu a fait usage de bombes incendiaires au
phosphore et de bombes consommant
l'oxygène" dans ses offensives au Liban
sud. ** Le Hezbollah a tiré
des roquettes sur la ville israélienne de
Haïfa, la troisième du pays, touchant la gare,
le port et une raffinerie. 9 personnes ont été
tuées et une vingtaine d'autres blessées. ** L'aviation
israélienne a intensifié ses frappes sur le sud
de Beyrouth détruisant des maisons faisant 23
morts et une quarantaine de blessés parmi les
civils. Le chef de la diplomatie canadienne Peter Mackay a indiqué
que 8 Canadiens ont été tués et 6 autres
blessés dimanche 16 juillet 2006 dans des
bombardements israéliens sur le village
d'Aïtaroun, au Sud-Liban frontalier d'Israël
où ils étaient arrivés il y a 10 jours pour y
passer des vacances dans leur village natal.
Mardi
18 juillet 2006 : Le premier ministre
français, Dominique de Villepin, accompagné
du ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, est
arrivé lundi 17 juillet 2006 à Beyrouth la
capitale pour "porter un message de
solidarité et d'amitié" au peuple
libanais. Il a appelé Israël et le mouvement
chiite Hezbollah à un
cessez-le-feu et à la libération des soldats
israéliens enlevés. Dominique de Villepin a
rencontré son homologue libanais Fouad Siniora.
Au cours de la conférence de presse conjointe,
à l'issue de leurs entretiens, le premier
ministre français s'est dit
"préoccupé" par le crise humanitaire
engendrée par les opérations israéliennes et
s'est dit prêt "à apporter avec l'Union
européenne notre aide aux Libanais "en
particulier ceux qui au sud sont dans une
situation de grande détresse". Il a appelé
"à une trêve humanitaire immédiate". **
Pour la sixième journée
consécutive l'armée israélienne a poursuivi
ses raids sur le Liban sud faisant 46 morts.
Depuis l'offensive israélienne lancé le 12
juillet 2006 en représailles à la capture de 2
soldats israéliens, 192 civils et à 12 soldats
libanais ont été tués, 500 personnes
blessées. ** La France a
débuté lundi 17 juillet 2006 le rapatriement
par bateau d'un groupe de 1 250 personnes, dont
800 Français, qui fuit les bombardements
israéliens.
Mercredi
19 juillet 2006 : L'armée israélienne a
intensifié mardi 18 juillet 2006 ses raids
contre l'armée libanaise frappant plusieurs
casernes près de Beyrouth faisant au moins 9
morts parmi les soldats et les infrastructures
civiles notamment des routes, ponts, ports et
aéroport, dépôts d'essence, usines et
centrales électriques. Au septième jour de
cette offensive plusieurs dizaines de milliers de
civils ont fui les zones de bombardement. La
communauté internationale continue d'évacuer
ses ressortissants.
Jeudi
20 juillet 2006 : Pour la première fois
depuis le début de son offensive lancée le 12
juillet 2006 à la suite de l'enlèvement de 2
soldats israéliens, l'aviation israélienne a
pilonné le centre de Beyrouth la capitale. 2O
tonnes de bombes ont été également larguées
contre un bunker utilisé par des dirigeants du
Hezbollah, selon l'armée israélienne. 55 civils
ont été tués mercredi 19 juillet 2006 dans des
raids israéliens particulièrement violents. **
Un ministre israélien a affirmé
qu'Israël "liquidera" Hassan
Nasrallah, le chef du Hezbollah "à la
première occasion" et qu'il a tout
intérêt "à prier Allah". **
Les Etats-Unis ont dépêché 9
navires de guerre vers le Liban pour rapatrier
les Américains vivant dans ce pays, dont le
nombre total, avant les premières évacuations,
était évalué à 25 000. ** La Force
intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a
annoncé mercredi 19 juillet 2006 que "son
Quartier général à Naqoura ainsi qu'un autre
de ses postes à Bint Jubayl ont été touchés
par des tirs d'artillerie israéliens en réponse
à une attaque du Hezbollah, causant des dommages
matériels "non négligeables". ** Une dizaine
de milliers détrangers ont quitté le
Liban pour rejoindre leurs pays dorigine.
Les Etats-Unis ont fait évacuer 1 500 de leurs
ressortissants par bateau. Parmi la population
libanaise, près de 700 000 personnes ont fui
leurs maisons et villages. Le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) a
fait part de son inquiétude sur le sort des
civils pris dans le conflit. ONU : Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit
jeudi 20 juillet 2006 pour examiner la situation
au Liban à la suite des offensives israéliennes
sur le pays.
Vendredi
21 juillet 2006 : La Force intérimaire des
Nations Unies au Liban (FINUL) a
indiqué jeudi 20 juillet 2006 dans un
communiqué que "les bombardements et les
combats terrestres entre l'armée israélienne et
le Hezbollah continuent
le long de la Ligne bleue. 31 incidents liés à
des tirs d'artillerie dans lesquels 3 positions
de la FINUL ont été atteintes. 4 tirs
d'artillerie ont touchés la base de la
patrouille du Groupe d'observateurs du Liban
situé dans la zone de Marun al Ras, dont 3
impacts sur le bâtiment, causant des gros
dégâts et coupant l'électricité et les
communications. Quelque 36 civils, pour la
plupart des femmes et des enfants, venant du
village de Marun Al Ras, étaient réfugiés à
l'intérieur du bâtiment". ** Le
directeur des opérations du Comité
international de la Croix-Rouge (CICR),
Pierre Krähenbühl, a indiqué jeudi 20 juillet
2006 dans un communiqué que "le nombre
élevé de victimes civiles et l'étendue des
dégâts causés aux infrastructures publiques
essentielles soulèvent de graves questions quant
au respect du principe de proportionnalité dans
la conduite des hostilités. Des centaines de
civils ont été tués ou blessés, et il est
toujours aussi difficile d'organiser les
évacuations médicales et de maintenir les
services de santé. Un nombre important de
personnes fuient les zones de conflit au péril
de leur vie". Pierre Krähenbühl a appelé
le mouvement Hezbollah à ne pas prendre pour
cible des zones civiles. Il a rappelé qu'en
conformité avec les normes de droit
international, les autorités israéliennes
devaient garantir la sécurité des personnels
médicaux et leur accès aux victimes et ne pas
empêcher l'approvisionnement de la population
civile en nourriture et autres biens de première
nécessité. ** Selon Ali
Kaafarani, membre de la direction du mouvement chiite libanais
"Amal", et correspondant pour
l'agence de presse russe RIA Novosti, qui
s'exprimait jeudi 20 juillet 2006, "Israël
n'a obtenu aucun des objectifs qu'il s'était
assignés, en déclenchant la guerre au Liban. Il
n'a pas délivré ses deux soldats, pris en
otages par le Hezbollah, et ne s'est même pas
approché de cet objectif. Il n'a pas, non plus,
démantelé le potentiel militaire, y compris
balistique, du Hezbollah. Il n'en a pas liquidé
les leaders. Il n'a même pas perturbé la
liaison entre la direction du Hezbollah, d'une
part, et ses commandos dans le Sud du Liban, de
l'autre". Il a ajouté : "En 9 jours de
combats,5 combattants du Hezbollah ont été
tués, alors que déjà le premier jour, Israël
a perdu 8 soldats. Encore 6 soldats israéliens
ont été tués hier et 14 autres blessés".
Et de poursuivre : "Israël détruit
sciemment l'économie du Liban qui est son
concurrent dans le domaine du tourisme, ainsi que
sur le marché des services bancaires et de
transport. On ne peut, en effet, expliquer
autrement la destruction de l'aéroport
international de Beyrouth et les bombardements
d'un port maritime, de centrales électriques, de
ponts et d'autres ouvrages de l'infrastructure
civile qui n'ont rien à voir avec le
Hezbollah". Ali Kaafarani a conclu son
interview en ces termes : Sous les frappes du
Hezbollah en 2000, l'armée israélienne avait
été obligée de se retirer du Sud du Liban. Son
incapacité de venir à bout du Hezbollah se
répercutera cette fois encore de façon
négative sur le moral et l'état d'esprit de la
société israélienne dans son ensemble". ONU : S'exprimant
jeudi 20 juillet 2006 devant le Conseil de sécurité de l'ONU, à New
York, qui tenait une séance publique sur la
situation au Moyen-Orient, le Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé
de nouveau à une cessation des hostilités entre
Israël et le Hezbollah au Liban et avec le Hamas
à Gaza. Kofi Annan a également proposé un
ensemble de mesures concrètes pour rétablir la
souveraineté du gouvernement libanais sur tout
le pays et pour relancer le processus de paix
israélo-palestinien qui sert de
"prétexte" aux extrémistes de toute
la région. Le Secrétaire général a précisé
que plus de 300 Libanais avaient déjà été
tués et plus de 600 blessés dans l'offensive
israélienne, tandis que 28 israéliens sont
morts et plus de 200 blessés du fait des tirs de
roquette du Hezbollah. Il a aussi indiqué que le
nombre de personnes déplacées au Liban
s'élèverait à au moins 500 000 et pourrait
doubler prochainement, tandis que 140 000
personnes ont déjà passé la frontière de la
Syrie.
Samedi
22 juillet 2006 : L'armée israélienne
poursuit son offensive dans le sud du pays où 3
civils ont été tués, dont une fillette de 11
ans, ce qui porte à 341 le nombre de victimes
depuis le début de l'offensive israélienne le
12 juillet 2006 à la suite de l'enlèvement de 2
soldats israéliens. 8 civils libanais ont été
également blessés dans un raid israélien sur
la ville de Nabatiyé. ** 5 civils
ont été tués dans de violents raids de
l'aviation israélienne vendredi 21 juillet 2006
sur Baalbeck, un bastion du Hezbollah dans l'est
du Liban.
Lundi
24 juillet 2006 : Pour la première fois
depuis le début de l'offensive israélienne sur
le Liban débutée le 12 juillet 2006, l'armée
israélienne a pénétré avec une dizaine de
blindés sur le sol libanais prenant la ville
Avivim, "stratégiquement importante"
après avoir détruit la barrière de sécurité
entre les 2 pays. ** L'armée
israélienne a annoncé dimanche 23 juillet 2006
par la voix de son porte-parole que
"l'aviation israélienne a attaqué 150
objectifs au Liban au cours des dernières 24
heures" dans le cadre de son offensive
contre le Hezbollah déclenchée le 12 juillet
2006 faisant 2 morts et une trentaine de blessés
parmi les civils. Depuis le début de l'offensive
israélienne au Liban, 341 ont été tuées dont
305 civils, et 1 000 blessés. 33 Israéliens,
dont 15 civils, ont été également tués. ** Une
photographe de presse libanaise indépendante
travaillant pour du magazine arabophone Al Jarass
(La cloche), pour couvrir les attaques
israéliennes dans le Sud Liban, Layal Nagib, 23
ans, a été tuée par lexplosion dun
missile près de son véhicule lors d'un raid
israélien près de Tyr, au Liban sud. Il s'agit
de la première journaliste en mission tuée au
Liban depuis le déclenchement de l'offensive
israélienne. ** Les forces
israéliennes ont détruit samedi 22 juillet 2006
des antennes de télécommunication utilisées
par des télévisions et des radios et la
téléphonie mobile. Un employé de la
télévision privée libanaise LBCI a été tué et 3 autres
blessés. 15 Français qui se trouvaient dans un
bâtiment voisin ont été blessés par le
souffle de l'explosion, dont un grièvement. ** Le
Hezbollah a poursuivi ses tirs de roquettes sur
le nord d'Israël faisant 2 morts et 5 blessés. ** La
communauté internationale poursuit le
rapatriement de ses ressortissants. La
Grande-Bretagne a achevé l'évacuation de 4 000
Britanniques sur les 12 000 qui vivaient au Liban
avant le début du conflit. Environ 10 000
citoyens américains ont également été
évacués.
Mardi
25 juillet 2006 : La secrétaire d'Etat
américaine, Condoleezza Rice, a
effectué lundi 24 juillet 2006 une visite
surprise à Beyrouth où elle a rencontré le
premier ministre Fouad Siniora et le
ministre des Affaires étrangères, Faouzi
Salloukh. Condoleezza Rice s'est dit
"profondément préoccupée par la situation
des libanais". Les discussions ont
essentiellement porté sur "des éléments
d'une solution" à la guerre lancée par
Israël le 12 juillet 2006 à la suite de
l'enlèvement de 2 soldats israéliens. Selon des
chiffres communiqués par lONU, plus de
800 000 personnes ont été déplacées au Liban
depuis le début des hostilités entre Israël et
le Hezbollah, le 12 juillet 2006. Les Nations
Unies ont lancé lundi 24 juillet 2006 un appel
urgent de 150 millions de dollars pour venir en
aide aux centaines de milliers de civils chassés
de chez eux. ** 2 soldats
israéliens sont morts après la chute de leur
hélicoptère Apache due à un "problème
technique" selon les Israéliens tandis que
le Hezbollah affirme l'avoir abattu. **
9 militaires israéliens ont été
blessés au cours d'échanges de tirs avec les
combattants du Hezbollah.
Mercredi
26 juillet 2006 : L'armée israélienne a
touché mardi 25 juillet 2006 dans un raid sur le
sud Liban le poste de Khiam tenu par la Force
intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) tuant 4
observateurs de l'ONU. Le secrétaire général
de l'ONU Kofi Annan s'est
dit choqué par les tirs israéliens, qui
visaient "apparemment délibérément"
le poste des Nations unies et a demandé à
Israël de mener une enquête sur cet incident. **
Après 24 heures d'accalmie,
l'armée israélienne a mené de nouveaux raids
sur la banlieue chiite de Beyrouth, la capitale. ** Le Hezbollah a tiré de
nouvelles roquettes sur le nord d'Israël où une
Arabe israélienne de 15 ans a été tuée. **
L'ambassadeur suisse à Beyrouth, François Barras, à la
tête d'une délégation suisse, a été reçu
mardi 25 juillet 2006 par le premier ministre
Fouad Siniora. François Barras a fait état de
"destructions incroyables" au Liban où
"un quart de la population se retrouve sans
toit à la suite de l'offensive menée par
l'armée israélienne" depuis le 12 juillet
dernier. Le diplomate a ajouté : "Les
ponts, les routes et les aéroports ont été
endommagés. Il s'agit d'une véritable
catastrophe pour un pays tourné vers le tourisme
comme le Liban". ** L'armée
israélienne a annoncé avoir tué le chef
militaire du Hezbollah pour le Liban-Sud, Abou
Jaafar qui a été tué lors de combats près du
village de Maroun al-Ras, à la frontière
israélo-libanaise et avoir pris la ville de Bint
Jbeil, bastion du Hezbollah. Les raids
israéliens ont tué 7 civils et 11 militants
chiites.
Jeudi
27 juillet 2006 : De violents combats ont
éclaté mercredi 26 juillet 2006 dans les
secteurs de Bint Jbeil et Maroun al Ras, dans le
sud du pays au cours desquels 9 soldats
israéliens ont été tués et 22 autres
blessés. ** Henri Josserand,
responsable du Système mondial
dinformation et dalerte rapide (SMIAR) de la FAO, Fonds des
Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture, a indiqué mercredi 26 juillet
2006 que "linsécurité croissante et
les dégâts infligés aux routes, aux ponts et
aux moyens de transport ont paralysé
lacheminement et la distribution des
produits alimentaires dans un pays qui importe
environ 90 % de ses besoins en céréales. Henri
Josserand a ajouté : "La principale
récolte de céréales paraît compromise par les
déplacements de population que provoque
lescalade des hostilités". Et
d'ajouter : "Les importations de céréales
du blé principalement pour la
période juillet 2006 - juin 2007 étaient
censées atteindre quelque 800 000 tonnes, mais
les approvisionnements en denrées alimentaires,
en carburant et en produits pharmaceutiques ont
été interrompus du fait des combats alors
quune grande partie des infrastructures du
pays a été anéantie". Selon des chiffres
communiqués par la FAO, On estime à 500 000 le
nombre de personnes déplacées et à 200 000 le
nombre de Libanais ayant trouvé refuge dans des
pays limitrophes. ONU/LIBAN : Réuni à
la suite de l'attaque, mardi 25 juillet 2006, par
l'aviation israélienne du poste de Khiam au
Liban tenu par tenu par la Force intérimaire des
Nations Unies au Liban (FINUL), qui a
causé la mort de 4 observateurs internationaux,
le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pu se
mettre d'accord mercredi 26 juillet 2006 sur une
déclaration, présentée par la Chine,
condamnant l'attaque israélienne en raison de
l'opposition des Etats-Unis, qui souhaitaient un
texte moins ferme. Les 15 membres du Conseil
"ont été unanimes à dire que la
sécurité des personnels de maintien de la paix
de l'ONU à travers le monde relève de la
responsabilité du Conseil, mais le Conseil n'a
pu trouver de consensus sur la manière de
qualifier l'incident d'hier", les
désaccords portant notamment sur le point de
savoir s'il s'était agi d'une
"attaque", voire d'une "attaque
délibérée" du poste de l'ONU par les
forces israéliennes. Une autre réunion sur
cette attaque du poste de Khiam est prévue pour
jeudi 27 juillet 2006.
Vendredi
28 juillet 2006 : L'armée et l'aviation
israéliennes ont durci leur offensive, débutée
le 12 juillet 2006 après l'enlèvement de 2
soldats israéliens, et la mort mercredi 26
juillet 2006 de 9 soldats israéliens. Selon des
chiffres du ministère de la santé, 600
civils ont été tués depuis cette date. Le
ministre de la Santé, Muhammed Jawad Khalifeh, a
précisé que les secouristes ne pouvaient pas
accéder à plus de 150 victimes ensevelies sous
les décombres de divers immeubles détruits par
les bombardements israéliens. Un haut
responsable militaire israélien, le général
Udi Adam, a déclaré que les combats
continueraient sans doute "plusieurs
semaines".ONU/LIBAN : L'ambassadeur
de France, Jean-Marc de La Sablière,
président du Conseil de sécurité de l'ONU pour
le mois de juillet 2006, a indiqué dans un
communiqué publié jeudi 27 juillet 2006 au
siège de l'ONU à New York, à l'issue d'une
nouvelle réunion du Conseil de Sécurité
portant sur l'attaque, mardi 25 juillet 2006, par
l'aviation israélienne du poste de Khiam au
Liban tenu par tenu par la Force intérimaire des
Nations Unies au Liban (FINUL), que le conseil
est "profondément choqué et bouleversé
par les tirs effectués par les Forces de
défense israéliennes sur un poste d'observation
de l'ONU au Liban sud le 25 juillet, qui a causé
la mort de 4 observateurs militaires
onusiens". A la demande des Etats-Unis, le
texte ne comporte pas le mot de
"condamnation" ainsi que le mot
"attaque" qui a lui aussi disparu pour
faire place à "des tirs" israéliens
sur le poste onusien. Le Conseil "appelle le
gouvernement d'Israël à mener une enquête
complète sur ce drame, en tenant compte de tout
élément pertinent fourni par les autorités des
Nations Unies, et d'en rendre les résultats
publics le plus tôt possible".
ITALIE/LIBAN : S'exprimant devant la
presse, à l'issue de la conférence
ministérielle internationale sur la situation au
Liban, qui s'est ouverte mardi 25 juillet 2006 à
Rome, la capitale, Nabih Berri,
président du parlement et chef du parti chiite
Amal, proche du Hezbollah, a indiqué jeudi 27
juillet 2006 que "le Liban ne tolérera pas
la présence sur son territoire de troupes
étrangères, sauf la Force intérimaire de l'ONU
(FINUL),
déployée dans le sud du pays depuis 1978".
Nabih Berri a ajouté : "La force
extraordinaire de l'Organisation des Nations
Unies que différents pays proposent de déployer
dans le sud du Liban n'agira pas en faveur du
Liban, mais d'Israël, alors que c'est justement
Israël qui menace en permanence le Liban et non
l'inverse", rappelant que "depuis 2000,
jusqu'à l'agression actuelle, Israël avait
violé 11 782 fois les frontières aérienne,
maritime et terrestre du Liban".
Samedi
29 juillet 2006 : ONU : Lors d'un
exposé à huis clos devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Jan Egeland, Secrétaire
général adjoint aux affaires humanitaires et
Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, a
appelé vendredi 28 juillet 2006 à "une
trêve de 72 heures pour évacuer les civils en
raison de situation est vraiment dramatique dans
les trois zones que j'ai visitées, au Liban, à
Gaza et dans le nord d'Israël". Il a
ajouté : "La pluie de roquettes sur Israël
doit cesser, les infiltrations de populations
civiles par les militants armés doit s'arrêter,
et la réponse disproportionnée contre les
infrastructures civiles et les cibles mixtes
civils/militants doivent prendre fin". ** Le
secrétaire général de lONU, Kofi Annan, a
suggéré au premier ministre israélien, Ehud Olmert, de
procéder à une enquête conjointe sur les
circonstances de la mort des 4 observateurs de
lONU au Liban, tués mardi 25 juillet 2006,
par l'aviation israélienne du poste de Khiam au
Liban tenu par tenu par la Force intérimaire des
Nations Unies au Liban (FINUL).
L'offensive israélienne sur le Liban, débutée
le 12 juillet 2006, se poursuivait vendredi dans
la ville de Bint Jbeil, dans le sud du Liban où
l'armée israélienne affirme avoir tué 26
combattants du Hezbollah. Plus de
300 bombes et missiles ont touché des villages
près de Tyr, ville portuaire à environ 80
kilomètres au sud de Beyrouth la capitale. Au
total 10 personnes ont été tuées et 12
blessées dans les attaques israéliennes. ** La Force
intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a
annoncé qu'elle retirait temporairement des
observateurs non armés de 2 de ses postes
d'observation situés le long de la frontière
avec Israël. ** "La
fin des hostilités au Liban n'étant pas en vue
et le nombre de victimes civiles ne cessant
d'augmenter chaque jour, le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) a
lancé vendredi 28 juillet 2006 un appel pour 100
millions de francs suisses (63 millions d'euros),
"afin de renforcer drastiquement
laction humanitaire quil mène avec
la Croix-Rouge libanaise, son partenaire, pour
les victimes du conflit armé". Le
communiqué du CICR précise : "Les fonds
demandés serviront, sur l'ensemble du territoire
libanais, à développer les programmes de santé
et à soutenir les structures médicales qui
desservent quelque 650 000 personnes, ainsi qu'à
contribuer à la prise en charge denviron 5
000 blessés de guerre. Le CICR augmentera ses
livraisons de vivres et dautres biens de
première nécessité afin de secourir au moins
200 000 habitants et déplacés, pour lesquels
les organisations locales et les familles
d'accueil sont actuellement la principale source
d'aide. L'accès à l'eau potable sera amélioré
et plus de 1 200 000 personnes en
bénéficieront". ** Le
directeur des opérations du CICR, Pierre
Kraehenbuehl, a également indiqué : "Nous
considérons aujourd'hui la situation des civils
qui sont pris au piège comme inacceptable. Le
droit humanitaire édicte des règles claires et
les parties impliquées sont conscientes de leurs
obligations". Il a ajouté : "Les
forces israéliennes doivent faire bien davantage
pour respecter, protéger et épargner les civils
au cours des opérations militaires".
Lundi
31 juillet 2006 : L'aviation israélienne a
mené dimanche 30 juillet 2006 un raid dans le
sud du pays tirant plusieurs missiles sur un
bâtiment de 3 étages où étaient réfugiées
des familles qui fuyaient les bombardements
israéliens dans le village de Qana, situé à lest de
la ville côtière de Tyr, faisant 55 morts dont
12 enfants. L'armée israélienne a indiqué que
ce site était "utilisé par le Hezbollah
pour lancer des roquettes sur Israël". La
Ligue Arabe a condamné fermement le bombardement
"barbare" israélien. Le secrétaire
général de la Ligue Arabe, Amr Moussa, a appelé
dans un communiqué à l'ouverture d'une enquête
internationale et a invité les pays arabes à
"manifester leur solidarité avec le
Liban". Plus de 600 Libanais ont été tués
depuis le début de l'offensive israélien au
Liban le 12 juillet 2006. Le 18 avril 1996, une
opération israélienne baptisée "les
raisins de la colère", avait été menée
contre un poste de lONU,
également à Qana où sétait réfugiée
la population civile, faisant 105 morts et plus
de 300 blessés. En 19 jours d'offensive
israélienne, 750 personnes ont été tuées et
plus de 2000 blessées. Le Premier ministre Fouad Siniora a dénoncé
les "criminels de guerre israéliens"
et annulé les discussions quil devait
avoir avec la Secrétaire dEtat
américaine, Condoleezza Rice, qui
effectue une seconde tournée dans la région. ** 2 Casques
bleus indiens de la Force intérimaire des
Nations Unies au Liban (FINUL) ont été
blessés suite à un bombardement israélien
près de leur poste à Aadayssé, au Liban Sud.
Au total, 7 Casques bleus ont été blessés
depuis le déclenchement, le 12 juillet 2006, de
l'offensive israélienne au Liban. 4 observateurs
militaires non armés de l'ONU, ont également
été tués mardi mardi 25 juillet 2006 dans un
raid israélien sur le sud Liban. **
Dans un discours diffusé à la
télévision du Hezbollah al-Manar, le chef
du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a menacé
samedi 29 juillet 2006 "de tirer davantage
de roquettes sur les villes du centre
d'Israël" affirmant : "L'ennemi n'a
pas obtenu de victoire militaire dans cette
guerre, il n'a fait que détruire des
infrastructures et tuer des innocents". ** Le ministre
de lEnvironnement, Yacoub Sarraf, a
indiqué samedi 29 juillet 2006 que le
bombardement par laviation israélienne, le
14 juillet 2006, des réservoirs de pétrole de
la centrale électrique de Jiyé, située à une
vingtaine de kilomètres de la capitale Beyrouth,
a entraîné "la plus grande catastrophe
écologique en Méditerranée" ajoutant que
"jusquà présent, 10 000 à 15 000
tonnes de brut se sont déversées dans la
mer". Selon Yacoub Sarraf, le nettoyage des
côtes libanaises - qui ne peut commencer
quaprès larrêt des bombardements-
devrait coûter entre 45 et 50 millions de
dollars et pourrait être terminé dici
lété prochain. Il a précisé que la
marée noire touche aujourdhui le tiers de
la côte libanaise, soit 70 kilomètres sur 220.
Il a poursuivi : "Si rien nest fait,
non seulement un autre tiers sera touché car les
courants vont vers le nord, mais également
Chypre, la Syrie, la Turquie et la Grèce et
même Israël". Le ministre a indiqué
quen raison du blocus maritime des forces
israéliennes, il était impossible
denvoyer des équipes en mer pour lutter
contre ce fléau. "Jai lancé un appel
à la Grande-Bretagne, lItalie,
lEspagne, les Etats-Unis, tous les pays qui
ont subi déjà une marée noire, pour leur
demander une assistance technique car nous ne
pouvons pas agir tout seul" a-t-il indiqué.
Outre la marée noire, a souligné Yacoub Sarraf,
lincendie des réservoirs de Jiyé a
entraîné une pollution atmosphérique qui a
atteint Beyrouth depuis vendredi 28 juillet 2006.
"Aujourdhui, le nuage toxique
sétend sur 30 kilomètres". Le
directeur du Programme des Nations Unies pour
l'environnement (PNUE), Achim Steiner, a
exprimé samedi 29 juillet 2006 ses
"sérieuses inquiétudes" suite à
cette catastrophe, ajoutant : "Nous devons
prendre en compte les impacts à court et long
termes de la catastrophe sur l'environnement
marin et sur la biodiversité, d'autant que
beaucoup de personnes vivent du tourisme et de la
pêche". ONU : Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est
réuni dimanche 30 juillet 2006 en urgence, à la
demande du secrétaire général, Kofi Annan, et du
premier ministre libanais Fouad Siniora, après le
raid israélien sur le village de Qana qui a fait
55 morts dont 22 enfants. Kofi Annan a demandé
un "arrêt immédiat des hostilités"
et a déclaré qu'il se sentait
"consterné" que ses "appels une
cessation des hostilités navaient pas
été entendus et que des vies continuaient
dêtre sacrifiées". Le Secrétaire
général a indiqué que le Premier Ministre
libanais lui avait dit quil ne
sengagerait plus dans des contacts
diplomatiques pour parvenir à une cessation des
hostilités. Kofi Annan a souligné que
"lautorité et la renommée du Conseil
étaient aujourdhui en jeu".