FRANCE,
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FRANCE, MERCREDI 25 AOUT 2004
- Les
commémorations du 60e anniversaire de la Libération
de Paris s'achèveront ce mercredi par une
cérémonie à l'Hôtel de Ville en présence du
maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, et
du Président de la République, Jacques Chirac,
suivies d'une "fête populaire" dans la
soirée à la Bastille, (lieu de l'ex-prison
royale prise le 14 juillet 1789, symbole de la
lutte contre toutes les formes d'oppression sur
l'absolutisme et l'arbitraire de l'Ancien
Régime). Plus de détails : Site officiel du 60eme Anniversaire
des Débarquements et de la Libération
Le chef de la diplomatie israélienne Silvan
Shalom, "très encouragé par les dernières
déclarations du président Chirac et du maire
socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, qui
montrent une détermination à combattre le
phénomène de l'antisémitisme" a
rencontré le Ministre de l'Intérieur, de la
Sécurité intérieure et des Libertés locales,
Dominique Galouzeau de Villepin. "Si les
déclarations sont très importantes, l'action
est très importante aussi. Nous aimerions que
ces propos envoient un signal très fort aux
personnes faisant autorité et au système
judiciaire, afin qu'ils punissent ceux qui
commettent ce genre d'attaques", demandant
à la presse, la justice et au système éducatif
français "de lutter ensemble contre le
phénomène", a déclaré Silvan Shalom, 48
heures après l'incendie qui a détruit,
dimanche, un centre social juif au 5 de la rue
Popincourt, dans le XIe arrondissement de Paris,
où ont été retrouvées des inscriptions à
caractère nazi et antisémite "Sans les
Juifs on serait heureux", une véritable
scène de "nuit de cristal"
(Kristallnacht). En réponse, Dominique Galouzeau
de Villepin a insisté sur "la mobilisation
totale des pouvoirs publics et du
gouvernement", précisant que 147 personnes
avaient été arrêtées entre janvier et juillet
2004 pour des actes ou des menaces à caractère
antisémite. Bertrand Delanoë, maire de Paris, a
annoncé le déblocage de 300 000 euros
supplémentaires pour sécuriser les lieux
fréquentés par la communauté israélite dans
la capitale et a adressé une lettre aux
directeurs d'école et chefs d'établissement
public du second degré pour les inciter à
organiser, le jour de la rentrée scolaire, une
"initiative concrète" (débat,
réflexion...) autour du thème de la lutte
contre l'antisémitisme et la discrimination
raciale. Enfin, Silvan Shalom dînera au Quai
d'Orsay (Ministère des affaires étrangères) avec son
homologue Michel Barnier afin de tenter de
détendre les relations franco-israéliennes sur
fond de "processus de paix" moribond
avec l'intensification de la colonisation
contraire à la "Feuille de route", des
propos controversés du Premier ministre
israélien Ariel Sharon et de la énième mise au
ban des nations d'Israël par l'ONU et la Cour
Internationale de Justice, ayant jugée illégale
la construction d'un mur érigé en territoire
occupé palestinien (Cisjordanie),
considéré par l'Etat Juif comme une barrière
de sécurité efficace contre le terrorrisme
palestinien. Seule certitude, "la
détermination de la France à lutter sans
relâche contre toute forme
d'antisémitisme", rappelle Hervé Ladsous,
porte-parole du Quai d'Orsay. Plus de
détails : Ambassade d'Israël en France ; La Clôture Anti-terroriste Sauve
des Vies
Le ministre israélien de
Jérusalem, en charge des affaires de la diaspora
juive, Nathan Chtcharansky, a appelé le
gouvernement français, qui "agit plus que
tout autre en Europe contre lantisémitisme
au niveau de la législation, de la police, de
léducation et aussi en interdisant la
"propagande" de la télévision Al-Manar du
Hezbollah (chiite libanais, lire notre
édition du 21 août 2004), à
"comprendre quon ne peut pas dissocier
antisionisme et antisémitisme", déplorant
la diabolisation d'Israël et de ceux qui
qualifient de nazis ses militaires et qui
présentent le Premier ministre Ariel Sharon
comme un nouvel Hitler.
Selon le quotidien "Libération",
l'ex-activiste d'extrême gauche italien Cesare
Battisti, 49 ans, membre des "Prolétaires
armés pour le communisme" réfugié en
France depuis 1990, condamné à la réclusion
criminelle à perpétuité en Italie pour son
implication dans 4 homicides en 1978 et 1979 et
sous le coup d'une procédure d'extradition vers
l'Italie, aurait "quitté la France"
provoquant l'indignation du gouvernement italien.
Dominique Perben, Ministre de la justice, a
déclaré que "certains commentaires de ceux
qui prennent la défense de Cesare Battisti
(NDLR. Qui s'est soustrait à son contrôle
judiciaire alors placé sous filature policière
permanente) et approuvent sa fuite sont
particulièrement affligeants et font preuve
d'irresponsabilité". NDLR. Cesare Battisti
était placé sous la "protection" de
la mairie socialiste de Paris, mais également
sous la précédente mandature de Jean Tibéri
(Droite). Plus de
détails : Editions du 23 août 2004 et du 3 juillet 2004 ; Les victimes de Battisti ; Livre : La Vérité sur Cesare Battisti de Fred
Vargas ; Rencontre de Cesare Battisti ; Non à l'extradition de Cesare
Battisti ; Appel de la Ligue des Droits de
l'Homme, LDH "La France doit respecter sa
parole".
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