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FIL-INFO-FRANCE ©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, SAMEDI 19 JUIN 2004



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FIL INFO FRANCE - Samedi 19 juin 2004


Le président de la République Jacques Chirac s'est rendu seul (sans aucun membre du gouvernement) vendredi matin au Mont Valérien, près de Paris, pour se recueillir dans la crypte où reposent les cendres de combattants, à l'occasion du 64e anniversaire de l'Appel de Londres sur les ondes de la BBC du général de Gaulle, le 18 Juin 1940. Tous les ans depuis son élection en 1995 à la tête de l'Etat, Jacques Chirac préside les cérémonies du Mont Valérien, haut lieu de la Résistance où un millier de personnes qualifiées alors de "terroristes" ont été fusillées par les Allemands pendant l'occupation nazie de janvier 1941 à juin 1944. Le Chancelier de l'Ordre de la Libération, le général Alain de Boissieu, gendre du général de Gaulle, le gouverneur militaire de Paris le général Marcel Valentin, le chef d'état-major particulier du président Chirac, le général Jean-Louis Georgelin, le préfet des Hauts-de-Seine Michel Delpuech et le maire de la commune de Suresnes Christian Dupuy étaient présents à cette cérémonie du souvenir. Plus tard, une autre cérémonie commémorative, présidée cette fois par le Premier ministre Jean-pierre Raffarin, s'est déroulée en présence de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, et de Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants. Plus de détails : site éducatif sur De Gaulle ; France Libre

L'Allemagne va faire appel de la décision du conseil de prud'hommes de Draguignan qui a condamné jeudi l'Etat allemand à verser des dommages-intérêts à Louis Rougé, un retraité français de 82 ans, domicilié à Brignoles (Var) en compensation de 23 mois de travail obligatoire STO entre juin 1943 et mai 1945, à raison de 15 heures de travail par jour.

Révélé par la chaine d'info continue LCI, jeudi soir, un "suspect important", Saïd Arid, "islamiste franco-algérien" et terroriste présumé, a été interpellé lundi dans le cadre de l'enquête dite des filières tchétchènes par des policiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST), mis en examen par la juge anti terroriste Jean-Louis Bruguière (bilderberger) et écroué à Paris quelques heures après son extradition de Syrie. Les filières dites "tchétchènes" sont composées d'hommes soupçonnés de s'être entraînés en Géorgie en vue de combattre en Tchétchénie (
république du Nord-Caucase) en proie à une guerre civile qui dure depuis plus de 10 ans. "Depuis 1994, 2 guerres d'une rare violence ont dévasté la Tchétchénie : des centaines de milliers de victimes, la capitale de 400 000 habitants, Grozny, rasée, des infrastructures totalement détruites. La population qui n'a pas fui vit sous un régime de terreur policière et militaire pro-russe..." Lors du 12ème sommet Union européenne / Russie qui s'est tenu à Rome en novembre 2003, (voir notre édition du 7 novembre 2003) le président russe Vladimir Poutine qui s'exprimait sur le dossier tchétchène, face aux nombreuses critiques européennes, avait fustigé les Européens les accusant "de ne pas avoir assez fait pour l'aider à lutter contre le terrorisme". Le chef du gouvernement italien, alors à la tête de la présidence tournante de l'Union Européenne, Silvio Berlusconi, avait fait scandale en accusant la presse européenne "de continuer à colporter des légendes" (sur la Tchétchénie). "L'intensité de la guerre - qualifiée d' "opération antiterroriste" par le chef du Kremlin - ne diminue pas. Les sinistres "zatchiska", opérations de nettoyage pratiquées par les forces militaires russes, les arrestations arbitraires, les exécutions sommaires et les tortures sont quotidiennes. La barbarie dont fait preuve l'armée fédérale est inqualifiable", rapporte Médecin du Monde. Plus de détails : Lettre ouverte à Monsieur Jacques Chirac, au regard de l'extrême gravité des violations en cours en Tchétchénie, la FIDH et la LDH vous demandent d'inclure au premier plan de vos discussions avec votre homologue la situation des droits de l'Homme dans cette République ; Photo en noir et blanc de la capitale "Grozny" rasée ; Photo en couleur de la capitale "Grozny" rasée ; Photo de Grozny après le passage des troupes russes ; Photo de la destruction du Parlement à Grozny le 27 décembre 2002. (Une partie du siège gouvernemental avait été reconstruite après les destructions commises lors de l'entrée des troupes russes dans la ville en 2000) ; A lire Tchétchénie : Dix clés pour comprendre (*)

Une proposition de loi sur la drogue, déposée mercredi à l'initiative d'environ 240 députés et sénateurs de droite de la majorité présidentielle dont des membres du "groupe interparlementaire de refus de la banalisation de la drogue" prévoit de supprimer la prison pour les usagers, notamment de cannabis, en mettant en place un arsenal répressif dont la restriction de l'usage de chéquiers, la suspension du permis de conduire, l'immobilisation et la confiscation de véhicules, de cyclomoteurs et de téléphones portables. Chargée il y a un an par Jean-Pierre Raffarin de réfléchir à un texte, la
Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) a longtemps insisté sur l'aspect sanitaire de la lutte contre la drogue, se heurtant au ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy. La MILDT propose des informations juridiques et médicales sur les drogues : lois, soins, prévention, effets, risques, dépendances. Le sénateur UMP Bernard Plasait, auteur en 2003 du rapport "Drogue : l'autre cancer" (64 propositions autour de 4 priorités), soutient ce texte en évoquant une indispensable "sanction éducative", qui doit être "systématique", et la nécessité de "réaffirmer l'interdit".

Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a déclaré une "guerre impitoyable" au travail au noir en présentant vendredi un plan national de lutte contre un "fléau" qui coûte 55 milliards d'euros à l'Etat et représente un tiers du déficit de la Sécurité sociale, ajoutant que "le travail illégal porte atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs, à leurs conditions de travail et de rémunération, ainsi qu'à notre système de protection sociale". "Il en va là aussi de la cohésion nationale. "La guerre est déclarée et nous serons absolument intraitables", a assuré Jean-Louis Borloo, à l'issue de la réunion du Comité national de lutte contre le travail illégal qui a examiné ce programme de travail 2004-2005. Plus de détails : 2004 : priorité à l'emploi

Le ministère de la Défense a démenti avoir l'intention de signer un important contrat d'armements avec Israël, contrairement à ce que nous affirmions dans notre édition d'hier. Le quotidien israélien Haaretz affirme le contraire. Nous maintenons cette information jusqu'à preuve du contraire. Voir notre édition du vendredi 18 juin 2004.

ANTISEMITISME : Le journal Asharq Al Awsat, quotidien saoudien publié à Londres, affirme que l'ancien Premier ministre socialiste de François Mitterrand, Michel Rocard, a mené "une attaque virulente contre Israël", qualifiant l'Etat hébreu d'un "cas spécial". Rocard, rapporte le quotidien en ligne "Proche-Orient.info" daté du 18 juin 2004, qui participait à un colloque organisé par la Bibliothèque d'Alexandrie sur "relations euro-américaines au Proche-Orient", aurait, selon le quotidien, affirmé que "la promesse Balfour accordant le droit aux Juifs de créer leur Etat en Palestine était une erreur historique". "Asharq Al Awsat" ajoute que 'Rocard a critiqué avec la même violence la politique américaine au Proche-Orient ", affirmant que "la France s'oppose aux Etats-Unis quand ces derniers commettent des erreurs". Il aurait insisté, poursuit "Proche-Orient.info" qui cite toujours"Asharq Al Awsat", sur "l'erreur historique que constitue la fondation d'Israël, qui a été créé sur des critères racistes". "Israël est un cas exceptionnel, né d'une erreur historique, et qui s'est transformé en un Etat racial qui a rassemblé des millions de Juifs venus du monde entier. Pire, il constitue une menace à ses voisins", aurait précisé Michel Rocard. Source : http://www.proche-orient.info/

Le principal d'un collège du Jura a imposé une visite du centre d'histoire de la résistance et de la déportation (CHRD) de Lyon à 5 élèves qui avaient diffusé dans l'établissement des CD de chansons faisant l'apologie du nazisme.

Les 2 adolescentes, âgées de 13 et 14 ans et scolarisées en classe de 4e au collège Jean-Moulin, à Wattignies, près de Lille, qui avaient insulté le rabbin de Lille Elie Dahan le 2 décembre 2003, alors qu'elles se trouvaient dans le centre de la ville avec un groupe scolaire ont été condamnées jeudi 17 mai à une mesure de réparation éducative pour "insultes à caractère racial" par un juge pour enfants dont l'application doit être confiée à une association et qui consiste généralement en des lectures d'ouvrages historiques ou en devoirs écrits. Elles l'avaient agressé verbalement à propos de sa tenue vestimentaire puis avaient proféré à plusieurs reprises des "paroles à caractère antisémite". Le rabbin avait porté plainte, ainsi que la principale du collège au nom de l'établissement public. Les 2 adolescentes avaient déjà fait l'objet d'une exclusion avec sursis par le conseil de discipline de leur collège.




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