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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, LUNDI 7 JUIN 2004
- La
reine Elizabeth II et le président français
Jacques Chirac sont arrivés côte à côte
dimanche au plus grand cimetière britannique de
Normandie, à Bayeux, pour une cérémonie
anglicane en présence de milliers de vétérans
britanniques. 60 ans après le Débarquement de
Normandie, la France organise des cérémonies
d'hommage aux combattants de la liberté. Ces
cérémonies se déroulent du 5 au 7 juin. La
principale de ces cérémonies a été celle du 6
juin à Arromanches, qui réunit les chefs d'Etat
et de Gouvernement de 22 pays invités, ainsi que
des vétérans du Débarquement. Jacques Chirac a
exprimé, en présence de George W. Bush,
"la reconnaissance éternelle" de la
France à l'Amérique pour la Libération de
1944" une amie de toujours" mue par
"la même passion de la liberté et du
droit, de la justice et de la démocratie".
Le chancelier Gerhard Schroeder, premier
dirigeant allemand à participer aux
commémorations du Débarquement, a souligné
dimanche à Caen la responsabilité historique de
l'Allemagne dans la 2ème guerre mondiale,
1939-1945. Plus de détails : Site officiel du 60ème anniversaire
des Débarquements et de la Libération de la
France
Le Président de la République a
reçu, le samedi 5 mai 2004, le Président des
Etats-Unis d'Amérique, George W. Bush, avec qui
il a eu un entretien suivi d'un point de presse et d'un
dîner de travail.
Le Président Chirac se rendra au
Sommet du G8 à Sea Island - Georgie
(Etats-Unis d'Amérique) qui se tiendra du 8 au
10 juin 2004.
Le député-maire, Noël Mamère, de Bègles en
Gironde (près de Bordeaux) a célébré samedi 5
juin 2004, le premier mariage gay de France entre
2 hommes, Bertrand Charpentier, 31 ans et
Stéphane Chapin, 33 ans. Une Gay Pride était
organisée dans le même temps à Bordeaux. Le
ministre de la Justice Dominique Perben après
avoir menacé Noël Mamère de sanction
administrative telle que la suspension (le
mariage en 2004 n'étant en France reconnu qu'aux
hétérosexuels par le code "civil" de 1804 de
l'empereur Napoléon) ordonnait
au procureur de la république de Bordeaux,
Bertrand de Loze de le mettre en demeure en ces
termes : "En votre qualité d'officier
d'état-civil, il vous est fait interdiction de
célébrer le mariage annoncé (...) Il importe
qu'en tant que personne dépositaire de
l'autorité publique, vous vous absteniez de
toute initiative destinée à faire échec à
l'exécution de la loi", non sans envoyer
une copie par huissier aux 4 autres officiers
d'état-civil du conseil municipal de Bègles. Si
le ministre de la Justice a hésité puis exclu
tout recours à la force pour empêcher la
célébration, prévenant que ce mariage sera
"nul" juridiquement, 3 policiers ont
été désignés pour emmener à des fins
"d'interrogatoire" sur la réalité de
la domiciliation des 2 hommes sur cette commune,
Edith Puyaubreau, une femme handicapée de 67
ans, qui avait accordé un bail aux futurs
époux. La dame a révélé avoir été
"traumatisée, ne sachant quoi dire, en
larmes, (...) espèrant qu'elle n'aurait pas de
problèmes". Noël Mamère s'est dit
"scandalisé par ce procédé",
ajoutant que de très nombreux hétérosexuels se
marient dans des communes où ils ne résident
pas en permanence et on n'envoie pas des
policiers pour vérifier." Le Premier
ministre Jean-Pierre Raffarin avait lui aussi
menacé le député des Verts de sanctions
administratives, civiles et même pénales. Parmi
les contestataires figure son adjoint socialiste
Michel Mercier qui lui reproche
"officiellement" d'avoir pris sa
décision seul, sans concertation. Selon un sondage
de l'institut IPSOS, "la
majorité des Français se dit aujourd'hui
favorable au droit pour les couples homosexuels
de se marier civilement (57 % dont 22 % sont
même tout à fait favorables). En 4 ans, la
population qui était encore très partagée sur
ce point (en 2000, 48 % de la population y était
favorable, 50 % opposée), a basculé et semble
désormais soutenir le droit pour toutes les
personnes du même sexe qui le désirent, de
passer devant monsieur le maire. Aujourd'hui,
seulement 38 % des Français sont opposés au
mariage des homosexuels.
Le maire socialiste de Paris,
Bertrand Delanoë, a samedi, assuré de son
soutien "sans failles et énergique" à
SOS-Racisme créé par
le Parti socialiste (PS) qui fête ses 20 ans
déclarant : "Paris est faite de femmes et
d'hommes dont la couleur de peau, la religion ou
l'origine constituent justement sa plus belle
richesse. C'est ce Paris que je veux pour porter
les valeurs de la République mais pas le Paris
qui a livré des juifs aux nazis ou jeté des
Algériens dans la Seine". Le président de
SOS-Racisme et membre du conseil national du
Parti socialiste, Dominique Sopo, en
présence de ses 3 prédécesseurs (Harlem
Désir, député européen, membre du Conseil
national du PS et tête de liste du parti
socialiste en Ile-de-France aux européennes du
13 juin 2004), Malek Boutih, (devenu secrétaire
national du PS en 2003) et Fodé Sylla, député
européen), a pris la parole à son tour pour
dénoncer "l'inquiétante et affligeante
situation que connaît la France où le juif est
désigné comme le responsable de tous les
maux", poursuivant : "Notre combat
contre le racisme ne sera remporté que par une
lutte sans merci contre les replis
communautaristes qui voudraient voir les uns se
construire contre les autres". Ndlr. SOS
Racisme avait été mis en liquidation judiciaire
et ses dirigeants condamnés pour malversations
à la veille du 20ème anniversaire de la marche
pour légalité et contre le racisme, dite
"marche des beurs", (3 décembre 2003).
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