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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, JEUDI 3 JUIN 2004
- Le
titre du groupe Iliad, la maison-mère du
fournisseur d'accès à Internet, Free, continue
d'être malmené à la bourse sur le Premier
Marché après l'emprisonnement le 28 mai, de son
fondateur, Xavier Niel, 36 ans, (détenteur de
70,54 % du capital) pour "proxénétisme
aggravé" et "recel d'abus de biens
sociaux". Selon le parquet de Paris, il est
reproché à Xavier Niel d'avoir investi dans un
"peep-show" à Paris et 2 autres à
Strasbourg qui auraient servi de couverture à
des activités de prostitution. Il est également
soupçonné de recel d'abus de biens sociaux pour
avoir recueilli de l'argent qui aurait dû
revenir aux sociétés exploitant les peep-shows.
3 autres personnes ont également été mises en
examen et incarcérées pour les mêmes faits,
dont 2 gérants de peep-shows. Fin mars, Free
annonçait 635 000 abonnés ADSL, ce qui le place
en deuxième position sur le marché du haut
débit en France, derrière Wanadoo.
La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi la
relaxe de Dieudonné prononcée
en première instance en juillet 2003, après les
propos de l'humoriste noir tenu dans une
interview à "L'Echo des savanes" en
février 2002. Les juges ont considéré que ces
propos ne constituaient pas une "apologie du
terrorisme", contrairement à ce que
soutenait le parquet de Paris, qui souhaitait une
condamnation à une peine d'amende et de prison
avec sursis et avait fait appel. Ces propos sont
les suivants : "Ben Laden restera dans
l'Histoire, sa notoriété est internationale et
indiscutable. Pour moi, c'est le personnage le
plus important de l'Histoire contemporaine (...)
Il est seul contre la plus grande puissance du
monde", "Donc, forcément, cela impose
le respect. Je préfère le charisme de ben Laden
à celui de Georges W. Bush". Les juges ont
estimé que ce respect concernait le rôle
international pris par Oussama ben Laden et qu'il
ne constituait pas une apologie de son action,
d'autant que Dieudonné exprimait dans la même
interview son opposition à toute forme de
violence. Mais ces propos avaient choqué les
représentants en France de "l'axe du
bien", (Washington-Tel-Aiv), selon
l''humoriste. Dieudonné, numéro 2 sur la liste
"Euro-Palestine" en Ile-de-France, a
publiquement dénoncé "un acharnement
infondé et étonnant". Le 27 mai Dieudonné
était relaxé par le tribunal de Paris dans une
autre poursuite pour "diffamation
raciale" engagée par le même parquet de
Paris sur avis du ministre de la justice,
Dominique Perben, après un sketch présenté en
direct le 1er décembre 2003 sur France 3. Le
parquet a, à nouveau fait appel de cette relaxe
et Dieudonné sera donc rejugé devant la cour
dans un délai de 6 mois à 1 an environ. Il
était apparu à l'écran vêtu d'un treillis militaire, du
chapeau et des papillotes des juifs orthodoxes, demandant
ironiquement aux jeunes de rejoindre "l'axe
du bien américano-sioniste" avant de
conclure son propos par un salut nazi et le cri
"Isra-Heil !". Les juges ont
considéré que l'humoriste ironisait sur les
colons juifs radicaux et non sur les Juifs dans
leur ensemble. Le président du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF,
Roger Cukierman a déploré vendredi que
l'antisémitisme puisse être considéré comme
"une opinion et non un délit",
concluant : "Je crois que nous avons un
énorme problème d'éducation de l'opinion
publique pour faire comprendre que
l'indifférence est une forme de
complicité".
Le tribunal administratif de Paris a annulé
l'exclusion de 2 élèves de 11 ans du
collège-lycée Montaigne à Paris, dont l'une
prononcée pour "antisémitisme". Les
juges ont annulé les 2 décisions d'exclusion de
janvier 2004 du recteur de l'académie de Paris
Maurice Quenet, et se sont prononcés pour la
réintégration des 2 enfants dans
l'établissement, (à la rentrée 2004) et
condamnant l'Etat à payer aux 2 familles la
somme de 1 000 euros chacune. La Ligue des droits
de l'Homme, dans un rapport de la commission
d'enquête de 22 pages mettait en
cause le 8 avril 2004 le traitement et
l'exploitation de cette affaire d'antisémitisme
au lycée Montaigne à Paris fin 2003 par les
médias dont Libération, la LICRA (Ligue contre
le racisme et l'antisémitisme) et le CRIF. Le 17
décembre 2003, 2 élèves de 6ème d'origine
maghrébine étaient exclus du lycée parisien
pour "violences à caractère antisémite à
l'encontre d'un de leurs camarades" après 2
conseils de discipline contradictoires et dont le
second a bien été "arrangé".
"Les services du Rectorat ont largement
contribué à ces dysfonctionnements" note
page 16 la Ligue des droits de l'Homme, dont les
membres de la commission se disent
"stupéfaits de l'accumulation de tels
dysfonctionnements". L'affaire avait été
médiatisée à outrance en 2003, sur fond de
débat sur le port du voile islamique, notamment
par le CRIF et le président de la LICRA, Patrick
Gaubert, (et chef de file de la liste UMP pour
l'Ile de France aux élections européennes) qui
n'avait pas hésité à désigner ces jeunes
d'origine maghrébine, lors de son congrès, le
24 janvier 2004, en présence de l'ex-ministre de
l'Intérieur Nicolas Sarkozy, comme la
"racine du mal". Après cette
publication, la LICRA par la voix de son
vice-président Richard Serero, avait qualifié
de "ridicule, pitoyable, méprisable"
le rapport de la Ligue des droits de l'Homme
(LDH) sur cette l'affaire d'antisémitisme au
lycée Montaigne. Voir nos éditions du 9 et 10 avril 2004.
Après un "tête à tête"
avec le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
vendredi 28 mai, le Président du CRIF, Roger
Cukierman a eu un enretien mardi 1er juin 2004
avec le Ministre de l'Intérieur, Dominique
Galouzeau de Villepin, où il a exprimé une
double inquiétude devant la persistance du
nombre élevé des agressions antisémites et la
relative indifférence de l'opinion publique
devant ce constat. Roger Cukierman a insisté sur
la "nécessité d'une meilleure
communication sur les sanctions frappant les
auteurs d'agressions antisémites" afin de
"favoriser une prise de conscience nationale
devenue indispensable". Parallèlement, le
CRIF souhaite une "mise en place sur le long
terme" d'une "politique d'éducation et
d'intégration indispensable, (des populations
maghrébinnes)". "La situation
française ne peut pas être isolée d'un
contexte international qui véhicule au travers
de réseaux Internet et des télévisions
satellites un antisémitisme virulent et
contagieux " selon le CRIF.
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